Eric Lombard, ministre de l’économie, à Paris, le 1ᵉʳ juillet 2025.

Le ministère de l’économie va-t-il définitivement « piquer le pognon » d’Action Logement (l’ex- dispositif 1 % logement destiné aux salariés et mis en place en 1943) ? Alors que le groupe organise, jeudi 10 juillet, ses Rencontres nationales à Meudon (Hauts-de-Seine), c’est la crainte de son président, Bruno Arcadipane. Et tout l’objet du bras de fer qui oppose en sourdine le premier bailleur européen, deuxième financeur du logement social en France, et Bercy depuis 2022. En août de cette année-là, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a, en effet, sans jamais l’en avertir ni la consulter, reclassé la filiale financière d’Action Logement, Action Logement Services (ALS), en administration publique. La décision n’a pas encore été entérinée.

Le changement peut paraître anodin, un détail technique qui ne concerne que quelques initiés. Il s’agit en réalité d’un séisme pour les acteurs du logement social et d’une possible remise en question d’un pilier de la politique du logement en France. En jeu, donc, la manne financière colossale dont dispose Action Logement, soit 1,9 milliard d’euros pour l’année 2024, issus de la contribution obligatoire des entreprises de plus de 50 salariés à l’effort de construction de logements pour leurs salariés, à hauteur de 0,45 % de leur masse salariale.

Il vous reste 79.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version