- L’impôt plancher sur le patrimoine des « ultra-riches » – la « taxe Zucman » – débarque ce jeudi au Sénat.
- Elle avait été adoptée en février dernier à l’Assemblée nationale.
Les sénateurs vont-ils imiter les députés ? Ce jeudi 12 juin, la chambre haute du Parlement étudie l’instauration de la taxe « Zucman », cet impôt plancher sur le patrimoine des « ultra-riches » poussé par la gauche et des économistes reconnus. En février dernier, cette proposition de loi qui prévoit que les contribuables au patrimoine de plus 100 millions d’euros paient au moins 2% de leur fortune en impôt avait été adoptée à l’Assemblée nationale (nouvelle fenêtre) avec les voix de la gauche et l’abstention du Rassemblement national.
Vers un rejet de la droite et du centre ?
Si le Sénat l’approuve à son tour, elle ferait un pas de plus vers son instauration. Selon Gabriel Zucman, directeur de l’Observatoire européen de la fiscalité et connu pour avoir porté cette proposition à l’échelle mondiale à l’agenda officiel du G20 l’année dernière, elle rapporterait environ 20 milliards par an, et concernerait 1.800 foyers.
Une cinquantaine de maires ont soutenu mardi cette réforme dans une tribune au Nouvel Obs
(nouvelle fenêtre), tandis que les ONG Attac, Oxfam et 350.org ont appelé de leur côté à un rassemblement ce jeudi devant le Palais du Luxembourg pour demander l’adoption de cette proposition de loi, portée par les sénateurs écologistes.
Reste que l’étape du Sénat est la plus périlleuse, et de loin : sa majorité, une alliance droite-centristes qui soutient le gouvernement, entend rejeter l’initiative en bloc, comme ce fut le cas ces derniers jours en commission. Le vote est prévu dans l’après-midi.
