• Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé la PDG de la compagnie aérienne Vueling après le débarquement d’un groupe de jeunes Français juifs d’un avion de la compagnie.
  • Il lui a demandé des « éléments d’explication », alors qu’une enquête interne a été diligentée.

Paris ne compte pas en rester là. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a appelé la PDG de la compagnie aérienne Vueling, Carolina Martinoli, vendredi 25 juillet, pour lui demander des « éléments d’explication » après qu’une cinquantaine d’adolescents français de confession juive ont été débarqués d’un avion à leur retour d’un séjour de deux semaines en Espagne.

L’incident, survenu mercredi 23 juillet après-midi, alors que le groupe s’apprêtait à décoller de l’aéroport de Valence à destination de Paris-Orly, a suscité une vive polémique. 

Le ministre français des Affaires étrangères a fait « part de la vive émotion suscitée par le débarquement d’un groupe de jeunes Français juifs d’un avion de la compagnie », a indiqué le Quai d’Orsay dans un communiqué (nouvelle fenêtre) mis en ligne samedi 26 juillet. « Il a été demandé des éléments d’explication, notamment pour déterminer si ces compatriotes avaient fait l’objet de discriminations liées à leur confession ».

La patronne de la compagnie « lui a assuré qu’une enquête interne rigoureuse était en cours et que les conclusions de cette enquête seraient partagées avec les autorités françaises et espagnoles ». Par ailleurs, des explications ont été demandées à l’ambassadeur d’Espagne en France.

Une plainte déposée contre Vueling

L’association Club Kineret, organisatrice de la colonie de vacances, a annoncé son intention de porter plainte « pour violence physique, psychologique et discrimination sur le fondement de la religion », a affirmé à l’AFP son avocate, Julie Jacob. Elle a évoqué des « circonstances aggravantes », certains enfants étant âgés de « moins de 15 ans »

Dans un communiqué publié jeudi 24 juillet, Vueling a imputé cet incident aux adolescents, accusés d’avoir eu un « comportement inapproprié » et « une attitude fortement conflictuelle, mettant en péril le bon déroulement du vol ». L’organisateur de la colonie a, au contraire, affirmé que les adolescents avaient été débarqués « sans motif valable ».

Y.R. avec AFP

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