Créée après l’affaire Bétharram, la commission d’enquête sur les violences à l’école souhaite entendre le Premier ministre.
« Bien sûr que Monsieur Bayrou sera auditionné par la commission », a affirmé ce mercredi sa présidente, Fatiha Keloua Hachi (PS).

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Violences et abus sexuels au collège-lycée de Bétharram

Le Premier ministre va-t-il être entendu ? La commission d’enquête sur les violences à l’école, créée dans le sillage de l’affaire Bétharram, veut « auditionner François Bayrou ». « Bien sûr que Monsieur Bayrou sera auditionné par la commission », a affirmé ce mercredi 12 mars Fatiha Keloua Hachi (PS), la présidente de cette commission, lors d’une conférence de presse avec les deux corapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance). 

Paul Vannier a estimé que François Bayrou « comme ministre de l’Éducation (…) mais aussi comme président du Conseil départemental, pourra(it) probablement éclairer nos travaux ».

Le chef du gouvernement tenu de répondre à la convocation

Interrogée sur la possibilité pour le chef du gouvernement de ne pas se rendre à la convocation de la commission, Fatiha Keloua Hachi a répondu que « le gouvernement actuel ne peut pas se soustraire » à une telle convocation. « Ceux qui peuvent s’y soustraire, ce serait le président de la République et la garde rapprochée du président de la République. » Une ordonnance fixant les règles parlementaires ne prévoit aucune exception : le chef du gouvernement en exercice est tenu de répondre à la convocation d’une commission d’enquête parlementaire.

Le périmètre de cette commission d’enquête concerne l’ensemble des établissements scolaires, notamment les établissements privés sous contrat comme Notre-Dame-de-Bétharram, au cœur d’un scandale de violences et viols s’étalant sur plusieurs décennies. Le parquet de Pau enquête sur plus d’une centaine de plaintes.

Les auditions de la commission devraient débuter le 20 mars. Les associations doivent d’abord être entendues, avant les anciens ministres de l’Éducation nationale, dont François Bayrou, à partir de mi-avril. La fin des auditions est attendue fin mai, avec un rendu du rapport début juin.

François Bayrou est mis en cause depuis début février par plusieurs témoignages affirmant qu’il était au courant, ce qu’il dément, de premières accusations entourant l’établissement, où certains de ses enfants ont été scolarisés.


I.N avec AFP

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