
C’est un grand couteau à manche jaune, pour découper le cochon, long de 27 centimètres, avec une lame formidable, et qui pourrait bien être l’une des armes du crime. Dans la soirée du 4 septembre 1994, à la veille de la rentrée des classes, Christian Leprince, sa femme Brigitte et deux de leurs filles, Sandra, 10 ans, et Audrey, 6 ans, ont été tués à l’arme blanche dans un horrible bain de sang. Il n’y a que la petite Solène, 2 ans, qui, dans sa chambre, a échappé au massacre. Une nouvelle expertise de ce fameux couteau pourrait bien faire avancer la vérité d’un grand pas.
Dany Leprince, qui habitait à un jet de pierre de la maison de son frère, à Thorigné-sur-Dué, un bourg de la Sarthe, a été condamné, en 1997, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de vingt-deux ans, en dépit de ses protestations d’innocence. Les preuves manquent : il n’y avait pas de trace de sang sur ses vêtements, ni empreintes ni trace de son ADN dans la maison de son frère, le mobile est douteux, les témoignages contradictoires… Mais sa femme Martine Leprince – Martine Compain, depuis leur divorce – et leur fille Célia ont juré l’avoir vu tuer son frère – même si elles n’ont pas vu la même chose.
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