Selon nos informations, la justice a décidé de maintenir l’influenceur algérien « Doualemn » en rétention au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
Mercredi dernier, le tribunal administratif de Paris avait suspendu en référé son expulsion vers l’Algérie.
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Crise diplomatique entre la France et l’Algérie
Le juge des libertés a tranché. Selon nos informations, l’influenceur algérien « Doualemn », âgé de 59 ans, est maintenu en rétention au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, le plus proche de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
Il était ressorti libre de garde à vue
Le tribunal administratif de Paris avait suspendu mercredi dernier en référé l’expulsion de l’influenceur vers l’Algérie, au motif que la procédure d’urgence utilisée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’était selon lui pas justifiée.
La justice a estimé qu’il ne résultait pas en l’état que sa présence en France « ferait peser un danger imminent pour l’ordre public au point de justifier son expulsion en urgence absolue, alors que l’autorité judiciaire n’a pas estimé utile de le placer en détention provisoire ni même sous contrôle judiciaire », écrivent les juges des référés dans leur ordonnance.
À la suite des faits pour lequel il est poursuivi, « Doualemn » était ressorti libre de garde à vue, avec une convocation pour un procès devant se tenir le 24 février. Son cas ne relevait pas d’une « urgence absolue permettant de priver l’intéressé, avant de l’expulser, de garanties essentielles », appuient les juges.
Le tribunal a toutefois relevé que les faits reprochés à cet agent d’entretien représentaient une « menace grave à l’ordre public justifiant une expulsion » et a refusé de suspendre le retrait du titre de séjour prononcé par le ministre de l’Intérieur.
Vidéo TikTok
Dans une vidéo sur TikTok, ce ressortissant algérien avait tenu des propos, au sujet d’un opposant au régime algérien, qui avaient fait l’objet de traductions fluctuantes, initialement présentées par les autorités comme un appel au meurtre.
Celle retenue par la justice dans sa convocation au procès relevait une incitation à « attraper » un homme et lui infliger une « correction sévère », selon le document consulté par l’AFP.
« S’il souhaite expulser M. Naman (le patronyme de l’influenceur Doualemn, ndlr), le ministre de l’Intérieur devra le faire dans le cadre d’une procédure d’expulsion ordinaire », écrit le tribunal administratif dans le communiqué de presse accompagnant la décision. Le ministère de l’Intérieur a un mois pour réexaminer la procédure.