• Un nouvel interrogatoire de Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory Villemin, a été ordonné ce mercredi par la justice.
  • Une expertise en graphologie l’avait désignée comme l’auteure de lettres anonymes menaçantes adressées en 1983 aux parents du petit garçon.
  • Elle avait déjà été mise en examen en 2017 avec son époux.

Suivez la couverture complète

L’affaire Grégory

Plus de 40 ans après la mort du petit Grégory Villemin, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges, le 16 octobre 1984, l’enquête va-t-elle connaître une réelle avancée ? La justice a ordonné ce mercredi 18 juin un nouvel interrogatoire de Jacqueline Jacob, la grand-tante du garçonnet décédé à l’âge de 4 ans, en vue de sa possible mise en examen pour « association de malfaiteur criminelle », a indiqué le procureur général de la Cour d’appel de Dijon. 

Une convocation dans quelques mois

La convocation de Jacqueline Jacob, qu’une expertise en graphologie a désignée en 2017 comme l’auteure de deux courriers menaçants adressés en 1983 aux parents du petit Grégory, « ne devrait pas intervenir avant quelques mois », a précisé Philippe Astruc dans un communiqué. La grand-tante de la victime avait déjà été mise en examen en 2017 pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », avec son époux Marcel. Mais les poursuites les visant avaient été annulées pour vice de forme.

Une audience déterminante

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon, qui supervise le dossier depuis sa réouverture en 2008, a listé en début d’année les « éléments qui concernent Jacqueline Jacob », a rapporté le procureur général, sans donner de détails. Le parquet général a estimé que ces éléments « ne suffisaient pas » à la poursuivre pénalement, a-t-il ajouté.

Mais, à la suite d’une audience le 9 avril, la chambre de l’instruction a rendu mercredi un arrêt demandant à son président de « procéder à l’interrogatoire » de Jacqueline Jacob et « envisager sa mise en examen sous la qualification d’association de malfaiteur criminelle », selon son communiqué.

Des expertises qui n’ont rien donné

Le jour-même de la découverte du corps sans vie de Grégory Villemin, une lettre anonyme a été adressée au père, Jean-Marie Villemin, par un « corbeau », qui harcelait la famille depuis plusieurs années. Bernard Laroche, un cousin du père, a rapidement été mis en cause sur la base d’accusations de sa belle-fille, une adolescente de 15 ans, qui est ensuite revenue sur ses propos. Il a été relâché, mais Jean-Marie Villemin, convaincu de sa culpabilité, l’a tué en mars 1985.

Jusqu’ici, le mystère sur la mort du petit Grégory reste entier. Il y a près de trois mois, le parquet général de Dijon a déclaré que les expertises complémentaires demandées l’an dernier par les parents de Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, n’ont pas donné « d’éléments significatifs ». Les analyses portaient notamment sur des traces d’ADN trouvées sur les cordelettes qui entouraient le corps de l’enfant, son anorak, son menton et certains courriers du « corbeau ».

N.K avec AFP

Partager
Exit mobile version