Les deux rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été inculpés le 12 juillet pour viol aggravé en Argentine.
Alors qu’ils évoquent d’une relation sexuelle consentie, la plaignante affirme avoir « dit non » à ces relations.
Elle explique aussi ne pas être en bonne santé depuis les faits.

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Deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine

Vingt jours après avoir déposé plainte pour viol contre les deux joueurs du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jegou en Argentine, la plaignante maintient sa version des faits. Dans un entretien accordé au journal argentin Diario Uno, la plaignante dit avoir été trompée « dès le début » par les deux rugbymen et affirme avoir « dit non à avoir des relations » dans le club où ils passaient la soirée. « Les preuves sont convaincantes et réelles », assure-t-elle, appelant à « une vraie justice ». 

Les deux joueurs, âgés de 21 ans, sont accusés d’avoir violé la plaignante dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre du Diplomatic Hotel de Mendoza, à un millier de kilomètres à l’ouest de la capitale argentine, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l’Argentine, et les deux avants d’obtenir leur première sélection en bleu. Si les deux joueurs ont reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la plaignante âgée de 39 ans, ils assurent qu’elle était consentie et nient toute forme de violence. 

Arrêtés le 8 juillet à Buenos Aires, ils ont été transférés à Mendoza le 11 juillet et inculpés le lendemain de viol aggravé, car commis en réunion. Ils ont quitté le centre de détention le 17 juillet, après avoir obtenu leur placement en résidence surveillée.

La victime n’est « pas en bonne santé »

La victime a confié au journal argentin « ne pas être en bonne santé » depuis les faits. « J’ai encore de la lipothymie (sensation de perte de connaissance imminente, ndlr) et des évanouissements tous les jours », a-t-elle expliqué, précisant avoir été admise à l’hôpital il y a quelques jours. Sa famille est aussi « très touchée » par ce qui lui est arrivé, notamment ses parents qui « sont en mauvaise santé » et bénéficient d’un « soutien psychologique ». 

Un rapport médico-légal consécutif à un examen effectué le jour où la plaignante a déposé plainte a fait état de 15 « lésions » sur son corps, notamment des marques sur le dos, des morsures, des égratignures, ainsi que des coups sur les seins et les jambes. Antoine Vey, l’un des avocats des joueurs, a de son côté dénoncé des « informations extrapolées, décontextualisées ». 


Emilie ROUSSEY avec AFP

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