Les avocats des rugbymen français et ceux de la plaignante doivent débattre lundi à huis clos du non-lieu demandé fin août par les représentants des deux joueurs.
Hugo Auradou et Oscar Jedou sont inculpés de viol aggravé depuis juillet par la justice argentine.

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Deux joueurs du XV de France accusés de viol en Argentine

Bientôt le dénouement dans l’affaire Jegou-Auradou. Après plusieurs reports d’audiences et des recours procéduraux, la justice argentine va finalement examiner lundi la demande d’abandon des poursuites déposée par les avocats des deux rugbymen français. Ces deux derniers sont, depuis juillet dernier, inculpés de viol.

Au pôle judiciaire de Mendoza, dans l’ouest de l’Argentine, les avocats de la plaignante, une Argentine de 39 ans mère de deux enfants , et ceux des joueurs débattront à huis clos du non-lieu demandé fin août par les représentants des deux jeunes internationaux. Le parquet lui aussi plaidera l’abandon des poursuites, comme il l’a annoncé à l’issue de l’instruction. La juge présidant l’audience pourrait rendre sa décision dans la foulée, ou plus vraisemblablement la mettre en délibéré à quelques jours, selon des parties au dossier.

Auradou et Jegou sont inculpés pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de jouer un test-match contre l’Argentine, suivi d’une « troisième mi-temps« . Tous deux affirment depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties et sans violence. L’avocate de la plaignante a dénoncé au contraire un viol avec « violence terrible ».

A 11.000 km de là, les deux joueurs de 21 ans, rentrés en France début septembre après le feu vert de la justice argentine, ont repris le cours de leur vie de rugbymen : depuis octobre pour Auradou, depuis novembre pour Jegou. Tous deux ont de nouveau joué ce week-end en Top 14. Une « normalité » sportive qui ferait presque oublier qu’ils demeurent inculpés pour viol aggravé car commis en réunion, encourant entre huit et 20 ans de prison si reconnus coupables. Si procès il y a, ce que le parquet n’envisage donc pas.


T.G.

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