
Un procès aura bien lieu dans l’affaire Dati-Ghosn. Comme le confirme au Monde une source judiciaire, les juges d’instruction Pierre Grinsnir et Marie-Catherine Idiart ont décidé, mardi 22 juillet, au terme de six ans d’une procédure ouverte après la plainte d’une actionnaire minoritaire de Renault SA, de renvoyer devant le tribunal correctionnel la ministre de la culture et maire (Les Républicains) du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, et l’ex-PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Ce dernier est visé par plusieurs mandats d’arrêts internationaux et interdit judiciairement de quitter le Liban, où il a trouvé refuge en décembre 2019, après sa fuite du Japon, où il était incarcéré.
Dans leur ordonnance de renvoi, conforme au réquisitoire définitif du Parquet national financier (PNF) rendu en novembre 2024, les juges ont estimé que Mme Dati devrait comparaître pour « corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale (en l’espèce le Parlement européen) » et « recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance ». Quant à M. Ghosn, il est renvoyé pour « abus de pouvoirs par dirigeant de société », « abus de confiance », « corruption et trafic d’influence actifs ».
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