Trois jours après la violente agression d’un collégien à Bobigny (Seine-Saint-Denis), deux personnes ont été présentées à un juge ce vendredi.
Parmi les suspects, il y a un surveillant de l’établissement dans lequel est scolarisée la victime.
Contactée par TF1, la sœur de l’adolescent agressé déplore les violences subies par son frère.

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C’est dans une rue de Bobigny que l’élève de 15 ans a été roué de coups, mais quel rôle a joué le surveillant du collège Angela Davis mis en examen, dans lequel est scolarisée la victime ? Mardi 4 février, dans les toilettes de l’établissement, il tombe sur un tag insultant à son égard. Aussitôt, il veut savoir qui l’a écrit. Il menace alors les collégiens présents de faire appel à son frère pour leur régler leur compte. Deux autres surveillants assistent à la scène sans intervenir. Ils ont depuis été suspendus. L’avocate du surveillant le décrit comme un homme sans histoire. « C’est pas quelqu’un qui est connu de la justice. C’est quelqu’un qui a un très bon parcours, qui est scolarisé, qui travaillait à côté de ses études », assure maître Sevim Kassay, dans le reportage ci-dessus. 

Avant mon frère, il avait fait quelque chose à d’autres de 3ᵉ. C’était une personne assez nerveuse.

La sœur du collégien agressé

Son petit frère de 17 ans, également mis en examen, est averti de ce tag. Avec l’aide d’une connaissance, il frappe le collégien pour venger l’insulte faite à son frère, à quelques mètres de l’établissement. La victime est laissée au sol, grièvement blessée. L’autre agresseur est toujours recherché. « Le deuxième individu auteur des violences, n’a pas pu être interpellé pendant le temps des gardes à vue », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Bobigny. Le surveillant de 22 ans et son petit frère restent présumés innocents. Une information judiciaire a été ouverte pour violences et complicité de violences aggravées. 

À visage caché, la sœur de la victime a accepté de recevoir le 20H de TF1. Selon elle, le surveillant avait déjà eu un comportement brutal. « Avant mon frère, il avait fait quelque chose à d’autres de 3ᵉ. C’était une personne assez nerveuse. À la rigueur, on met une heure de colle, un rapport, une exclusion, mais pas ça », témoigne-t-elle. Le collégien qui avait été placé dans un coma artificiel est depuis sorti de l’hôpital, mais reste sous le choc. « Il est conscient de ce qui s’est passé, mais il ne souhaite vraiment pas en parler. Quand on lui pose la question, il se met à pleurer. Il est complètement traumatisé et bouleversé. Le voir comme ça, en fait, ça nous mange, ça nous mange l’intérieur », admet-elle. 

La sœur du collégien agressé souhaiterait davantage de contrôle dans le recrutement des surveillants. Aujourd’hui, ils peuvent exercer s’ils ont le baccalauréat, ont au moins 18 ans et un casier judiciaire vierge. Placés sous l’autorité du CPE et du chef d’établissement, ils sont chargés de surveiller les élèves et d’assurer leur sécurité.


V. F | Reportage : Lazlo GELABERT et Kylianne PREVOST

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