Le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a lancé mercredi 13 novembre un appel à une mobilisation nationale « à partir de lundi », pour « attirer l’attention des pouvoirs publics » et demander du « soutien ».

« On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France », a-t-il déclaré sur France Inter, alors que les filières agricoles françaises craignent une signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne avec le Mercosur.

« Vos auditeurs qui ont parfois le sentiment que l’agriculture a beaucoup obtenu n’ont pas conscience que (…) cet accord commercial qui lie une partie des Etats d’Amérique du Sud à l’Europe risque d’avoir pour l’agriculture des conséquences dramatiques », a-t-il insisté, assurant qu’il ne s’agissait pas de « bloquer les autoroutes » ni « d’ennuyer » les Français, mais d’interpeller les pouvoirs publics. Une conférence de presse sera organisée dans l’après-midi pour détailler les actions de la FNSEA, a précisé Arnaud Rousseau.

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« L’Europe ne doit pas être une passoire et elle ne peut pas importer des produits qui ne respectent aucun de nos standards », a-t-il estimé. Moins d’un an après un mouvement d’ampleur historique, la FNSEA compte, selon lui, sur la mobilisation de « l’ensemble » des agriculteurs européens contre l’accord avec le Mercosur.

La Coordination rurale a, pour sa part, promis « une révolte agricole » à compter du 19 novembre. Quant à la Confédération paysanne, héritière des luttes altermondialistes, elle prévoit, elle aussi, des actions.

Le Monde avec AFP

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