Selon une récente étude canadienne, la place dans la fratrie déterminerait la personnalité.
Une équipe du 20H de TF1 a voulu vérifier les affirmations de ces deux chercheurs en psychologie.

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Le 20H

La place que vous occupez dans votre famille détermine-t-elle votre caractère ? L’aîné est-il forcément le plus sage et le dernier le plus turbulent ? Des études antérieures ont montré que les premiers-nés avaient tendance à être plus consciencieux que leurs cadets, mais de récents travaux publiés dans la revue académique Proceedings of the National Academy of Sciences (nouvelle fenêtre) ont relevé d’autres différences.

Les professeurs de psychologie Michael Ashton (Université Brock) et Kibeom Lee (Université de Calgary) ont analysé les traits de personnalité de plus de 700.000 volontaires en fonction de leur ordre de naissance dans une fratrie et du nombre d’enfants que compte la cellule familiale. Leur conclusion : les enfants du milieu présentent davantage de traits associés à la coopération que leurs frères et sœurs, des traits de caractère qu’on retrouve également dans les familles comptant plus d’enfants. 

60% de chances d’être plus agréable

Plus concrètement, si un enfant unique et une personne issue d’une famille de six personnes étaient choisis au hasard, il y aurait 60% de chances que la personne la plus agréable soit celle issue de la grande fratrie. Si le nombre de frères et sœurs est le principal facteur influençant les traits de personnalité, l’ordre de naissance joue aussi un rôle. Autre enseignement de l’étude : plus il y a de frères et de sœurs, plus les personnalités auront tendance à s’affirmer.

Selon Michael Ashton et Kibeom Lee, les résultats de ces travaux remettent en cause l’idée selon laquelle le rang de naissance et le nombre d’enfants élevés ensemble n’ont pas d’impact significatif sur la personnalité. « Le poids de ces preuves indique maintenant que les niveaux de traits de personnalité diffèrent en fonction de l’ordre de naissance et de la taille de la fratrie« , soulignent-ils dans le compte-rendu de leur étude.

On a l’impression de les avoir élevés exactement de la même façon, mais on s’aperçoit qu’ils ont des personnalités très différentes.

Une mère de famille

Voilà pour la théorie, mais qu’en est-il dans la vie réelle ? Une équipe de TF1 a voulu vérifier les affirmations de ces deux chercheurs en psychologie. Dans la vidéo du JT à voir en tête de cet article, plusieurs familles ont accepté de se prêter au jeu. « L’aîné est beaucoup plus introverti, il est plus dans la norme et la règle. Le dernier, c’est tout l’inverse. Et Maël, qui est plus sensible, cherche sa place entre son grand frère et son petit frère« , décrit une mère de famille.

Passons à une autre fratrie. Audrey, l’aînée, est considérée la plus consciencieuse ; Adrien, le second, le plus humble et le plus agréable, tandis qu’Océane, la dernière, serait la plus créative. « On a l’impression de les avoir élevés exactement de la même façon, mais on s’aperçoit qu’ils ont des personnalités très différentes« , souligne leur mère. Car comme le montrent les deux chercheurs dans leur étude, les personnalités évoluent en fonction des événements de la vie. 

Ce que confirment Mehdi et Mona. « Je suis devenue maman avant qu’il soit papa. Et je pense qu’il y a eu un moment où les rôles se sont inversés. J’ai eu plus le rôle de conseillère envers mon frère, parce que j’ai acquis de l’expérience que lui n’avait pas« , souligne la sœur, qui est donc la cadette.

Selon l’étude, certains facteurs pourraient être intuitifs. Le fait d’avoir plus de frères et sœurs favorise une personnalité plus coopérative, tandis qu’être au milieu exige de bonnes relations. 


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Erwan Braem et Christophe Devaux

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