
Au terme d’un été encore marqué par plusieurs féminicides, la Fondation des femmes a tiré le signal d’alarme, mercredi 27 août, sur la situation financière « particulièrement critique » des associations qui interviennent auprès des femmes victimes de violences. De la prévention des violences à l’accompagnement à l’emploi de celles qui en sont victimes, en passant par leur hébergement quand elles quittent le domicile conjugal, ces dernières assurent plusieurs missions, mandatées par l’Etat.
D’après la Fondation des femmes, qui finance depuis 2016 des projets ayant trait à la lutte contre les violences et à la promotion de l’égalité femmes-hommes, les alertes des associations vont croissant ces derniers mois. Les décisions de coupes budgétaires, mais aussi le retard dans le versement des subventions, lié à l’adoption tardive du dernier budget de l’Etat, sont en cause. Dans ce secteur déjà fragile, la pérennité de certaines entités est ainsi mise en péril.
Ainsi, 71 % des associations font état d’une situation financière « dégradée ou très dégradée » par rapport à 2024, selon l’étude réalisée à partir des réponses de 148 associations de terrain. Ces dernières déclarent une baisse moyenne des subventions de l’ordre de 15 % en 2025, qu’elles émanent des conseils départementaux, des communes, des conseils régionaux ou du ministère des droits des femmes. Or, les associations sont « particulièrement vulnérables et sensibles à ces coupes budgétaires dans la mesure où peu d’entre elles disposent de fonds propres et qu’elles se caractérisent souvent par des budgets réduits », souligne la coordinatrice de l’enquête, Laura Slimani.
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