La directrice du Louvre tire la sonnette d’alarme sur la vétusté du musée parisien.
Elle demande que de grands travaux soient lancés.
Une équipe de TF1 procède à l’état des lieux.

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Le 13H

Depuis l’extérieur, le musée le plus grand et le plus visité du monde semble en bon état. Mais ce ne serait qu’un trompe-l’œil. Son délabrement inquiète au plus au point sa directrice, qui a tiré la sonnette d’alarme le 13 janvier dernier dans une note confidentielle adressée à la ministre de la Culture, dans l’espoir d’obtenir un soutien financier, comme l’a révélé mercredi Le Parisien. Multiplication des avaries dans des espaces dégradés, infiltrations d’eau récurrentes, variations de température mettant en danger l’état de conservation des œuvres… La liste des griefs est longue.

Dans le reportage du JT de TF1 à retrouver en tête de cet article, tourné ce jeudi, les visiteurs présents remarquent aussi des signes de vétusté au cours de leurs déambulations. « Quand on regarde, on se dit : bon, chez moi, dans mon appart, je ferais un coup de peinture. Il y a de l’humidité. Il y a des petits bruits un peu bizarres. Après, le bâtiment est vieux, et c’est magnifique« , déclare un étudiant. En novembre 2023, l’exposition « Naples à Paris » consacrée aux dessins de Claude Gillot avait dû être fermée et déplacée au bout de quelques jours en raison d’une inondation dans la salle de l’Horloge.

Dans sa missive, Laurence des Cars évoque aussi la pyramide de verre, inaugurée en 1988 et « structurellement dépassée » dans un édifice conçu pour accueillir quatre millions de visiteurs par an, mais qui en a reçu près de neuf millions en 2024  (dont près de 80% de touristes étrangers) et 10 millions avant la crise du Covid. Concernant la surfréquentation du musée, sa directrice préconise par exemple de dédier une salle à part pour la « Joconde », afin que de pouvoir admirer l’œuvre sans jouer des coudes. Elle pointe également le manque d’espaces de détente et de restauration.

Élise Muller est surveillante au Louvre. Selon elle, les travaux d’entretien n’ont pas été menés il y a trois ans comme prévu, et il devient donc urgent d’agir. « Ce qui est indispensable, c’est de travailler sur une remise à niveau des canalisations et sur les toitures, car on a des fuites en permanence. Il devait y avoir un schéma directeur électricité, puisqu’on a un problème au niveau de l’électricité« , liste-t-elle auprès de TF1. Au moins « 100 millions d’euros d’investissements seraient nécessaires, dont seulement 26 millions sont assurés en 2024, le reste devant s’étaler jusqu’en 2032, faute de budget« , selon une source citée par l’AFP.


La rédaction de TF1info | Reportage Pierre Corrieu, Laura Adda

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