« Occupe-toi de ton cul. » Collé à la fenêtre, un bout de papier met en garde les passants trop curieux : les colocataires de la rue du marché, à Lille, aiment profiter de leur salon, au rez-de-chaussée, sans être observées. « Un jour, un type a sorti un gobelet de la poubelle et l’a placé sur le rebord de la fenêtre pour nous empêcher de fermer les volets », raconte Alessia Urcioli. L’Italienne de 21 ans partage son habitation avec Laura, une compatriote, et Valentin, un jeune Bulgare avec qui elle n’est pas très liée.

Un rapide coup d’œil aux espaces communs confirme le plus grand investissement des Transalpines dans la coloc. Ici, un rideau doré et des ballons gonflables font office de vestiges d’une soirée organisée par les deux amies. Là, un garde-manger qui pourrait concurrencer une épicerie italienne. « Dès que je rentre, je ramène des produits de chez moi. Des pâtes essentiellement, mais aussi des gâteaux. J’adore les desserts en France, mais je ne trouve rien qui soit réconfortant comme les petits biscuits Mulino Bianco [une marque italienne] », confie Alessia.

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