Les tensions avec l’Algérie occupent le monde politique français.
Au sein du gouvernement, certains, comme le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, demandent plus de fermeté à l’égard d’Alger.
Le Premier ministre appelle, lui, au « respect mutuel » des deux parties.
En marge d’une visite d’une usine d’armement, le Premier ministre François Bayrou s’est exprimé sur le dossier algérien. Le chef de l’exécutif avait menacé, fin février, de dénoncer les accords de 1968 si Alger refuse toujours de reprendre ses ressortissants expulsés du territoire français. Ce vendredi 21 mars, François Bayrou a rappelé sa position : « Le dossier est très simple. Lorsqu’on a des accords privilégiés avec un pays, il faut les respecter », a-t-il affirmé, appelant ainsi au « respect mutuel » des deux parties.
Une façon de rapprocher les deux positions de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui plaide pour l’apaisement des relations autour « d’intérêts partagés » et, celle, bien plus ferme, de Bruno Retailleau. « Sur le dossier algérien, chacun s’exprime avec sa manière de parler », martèle ainsi le Premier ministre alors que le gouvernement est en proie à des divisions depuis plusieurs jours, notamment sur des sujets comme le voile.
L’occasion pour François Bayrou de rappeler : « J’ai constitué un gouvernement avec des personnalités que j’estimais et dont je savais qu’elles étaient différentes entre elles, mais qu’on pourrait constituer, construire une ligne directrice pour le gouvernement », a-t-il expliqué. « Et moi, je suis là pour assurer la cohésion du gouvernement, la solidarité gouvernementale », a-t-il résumé.