Une voiture a foncé dans la foule d’un marché de Noël, en Allemagne, à Magdebourg, ce vendredi 20 décembre, en début de soirée.
Un suspect a été arrêté, alors qu’un premier bilan fait état de deux morts et 68 blessés.
Voici ce que l’on sait de cette attaque.

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Allemagne : une voiture percute la foule sur le marché de Noël de Magdebourg

À quatre jours de Noël, l’Allemagne a été frappée par une attaque à la voiture-bélier. Ce vendredi 20 décembre, un véhicule a foncé dans la foule du marché de Noël de Magdebourg, capitale du Land de Saxe-Anhalt, au centre du pays. Alors que les autorités régionales ont indiqué craindre un acte terroriste, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a estimé que les événements survenus dans cette ville laissaient « présager le pire », huit ans après un attentat à la voiture-bélier sur un marché de Noël à Berlin. Voici ce que l’on sait des faits de ce vendredi soir.

Ce qu’il s’est passé

Vers 19h, un véhicule s’est engouffré dans une allée du marché de Noël de Magdebourg, bondée de monde, à quelques jours de Noël et à la veille du weekend. La voiture a foncé sur la foule « sur au moins 400 mètres », a indiqué un porte-parole de la police de Magdebourg, percutant de nombreuses personnes sur place. Peu après les événements, la police a fait savoir qu’un suspect avait été interpellé.

Suite à cette attaque, le marché de Noël a été fermé. La chaîne de télévision NTV a montré de nombreuses ambulances et camions de pompiers sur le site, des blessés transportés d’urgence vers les hôpitaux et des secouristes en train d’installer des dispositifs d’aide aux victimes. 

« Nous pensons qu’il s’agit d’un attentat », a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère régional de l’Intérieur de Saxe-Anhalt. La ministre de l’Intérieur du pays, Nancy Faeser, avait récemment appelé la population à être vigilante sur les marchés de Noël, tandis que les services de renseignement avaient indiqué que les marchés de Noël sont une « cible idéologiquement appropriée pour les personnes motivées par l’islamisme ».

Un bilan qui s’annonce lourd

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a estimé sur le réseau social X que les événements survenus dans cette ville laissaient « présager le pire ». Un premier bilan de la part des services de secours a indiqué qu’entre « 60 et 80 personnes » ont été blessées, dont plusieurs « grièvement ». À 22h10, les autorités faisaient état de deux morts et de 68 blessés, dans un bilan amené à s’alourdir.

Parmi les blessés, figurent 15 personnes « grièvement blessées », les autres ayant subi des blessures de gravité qualifiées de « moyenne » ou « légère », a affirmé la mairie de Magdebourg, en précisant « qu’une voiture a foncé à grande vitesse sur la foule présente sur le marché de Noël ».

Ce que l’on sait du suspect

Peu d’informations ont été diffusées concernant l’homme qui a été arrêté et qui, depuis, a été placé en garde à vue. Selon les autorités régionales, il s’agit de l’auteur de l’attaque. Ce médecin de 50 ans, d’origine saoudienne, serait inconnu des services de justice et de police allemandes. Le chef du gouvernement régional, Reiner Haseloff, a précisé qu’il avait « agi seul ». D’après le média allemand Der Spiegel, il serait arrivé sur le sol allemand en 2006 et serait psychiatre.

Réactions internationales

À la suite de l’incident, de nombreux politiques allemands ont réagi, aux côtés du chancelier Olaf Scholz. « Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches. Nous sommes à leurs côtés et aux côtés des habitants de Magdebourg. Je remercie les équipes de secours engagées dans ces heures d’angoisse », a-t-il écrit sur le réseau social X.

« Les nouvelles en provenance de Magdebourg sont profondément bouleversantes. Les services de secours font tout leur possible pour soigner les blessés et sauver des vies humaines. Toutes nos pensées vont aux victimes et à leurs proches. Les services de sécurité vont faire la lumière sur les événements », affirme la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser sur le même réseau social.

De son côté, le président français, Emmanuel Macron, a également assuré que « la France partage la douleur du peuple allemand et exprime toute sa solidarité ». En Italie, la présidente du conseil, Giorgia Meloni, s’est dite « profondément choquée » par cette attaque « brutale ».


Aurélie LOEK avec AFP

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