Se radicaliser ou se normaliser ? Le parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD), qui s’est jusqu’ici surtout fait remarquer par ses provocations, entend discipliner ses troupes, du moins celles siégeant au Bundestag. Les membres du groupe parlementaire de l’AfD, réunis en concile à huis clos samedi 5 et dimanche 6 juillet, ont adopté un code de conduite visant à donner une image de respectabilité.
« Les membres s’efforcent d’adopter une attitude unie et modérée au Parlement afin de garantir la capacité d’action politique et la crédibilité du groupe parlementaire », indique le code de conduite. Le texte suggère également la mise en place de procédures pour « prévenir la corruption » et « exclure les conflits d’intérêts », avec des règles de transparence, alors que des membres du parti ont été mis en cause pour leur proximité avec Moscou ou Pékin.
Depuis qu’elle est entrée au Bundestag, en 2017, l’AfD, qui y occupe aujourd’hui 151 des 630 sièges, fait l’objet de rappels à l’ordre réguliers pour les propos outranciers que certains de ses représentants y tiennent.
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