
Cent mille dollars (85 000 euros) : c’est la récompense qu’offre la police fédérale américaine (FBI) à toute personne susceptible d’apporter des informations permettant d’arrêter l’assassin de l’influenceur trumpiste Charlie Kirk. Cent mille dollars : un aveu d’impuissance puisque celui-ci n’avait pas été arrêté, jeudi 11 septembre en début de soirée.
Les autorités ont tenté de faire bonne figure, vers 19 h 30, lors d’un point presse de dix minutes sur le campus de l’Université de la vallée de l’Utah, où a eu lieu l’attentat : le gouverneur de l’Etat, Spencer Cox, a promis que la peine de mort serait requise contre l’assassin, il s’est réjoui des 7 000 signalements reçus par la police – un record depuis l’attentat terroriste du marathon de Boston, en 2013 –, et des deux cents interrogatoires menés par les enquêteurs. En réalité, l’affaire patine. « Nous ne pouvons pas faire notre travail sans l’aide du public », a concédé l’élu républicain.
L’affaire tourne à la mise en cause violente pour Kash Patel, le patron du FBI, qui a fait le déplacement depuis Manhattan, où il commémorait les attentats du 11 septembre 2001. Cet ancien avocat de 45 ans, né à New York de parents indiens, a visité la scène du crime, mais est arrivé les mains vides. Pendant ce point presse, dont il ne voulait pas, sans la moindre question autorisée, il est resté raide, les yeux dans le vide, vêtu d’une veste FBI. Ce fidèle de Donald Trump, complotiste, dénonciateur du prétendu « Etat profond », et qui promettait de chasser les conspirateurs qui avaient aidé Joe Biden à truquer prétendument la présidentielle de 2020, semblait dépassé par la tâche. Il n’a pas dit un mot pendant les dix minutes.
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