Empêtré dans des difficultés industrielles depuis le rachat de Bombardier, en 2021, Alstom continue d’engranger des commandes. Celle de 2 milliards d’euros émanant de la Metropolitan Transportation Authority (MTA), l’organisme supervisant le métro et les lignes de banlieue desservant New York, officialisée lundi 7 juillet, lui donne l’occasion de se remettre sur de bons rails.
Le français se voit confier la fabrication de 316 voitures de trains périurbains, avec une option sur 242 voitures supplémentaires, « pour une valeur additionnelle de 1,3 milliard d’euros au maximum ». Premières mises en service en 2030. Pour pouvoir tenir les délais, les coûts et la qualité, et afin d’éviter les pénalités, Alstom va devoir optimiser le développement et la production dans ses deux sites du nord de l’Etat de New York.
Mais il était essentiel aussi de bénéficier d’un contrat de fer, afin de se prémunir notamment des changements de pied du donneur d’ordre sur la taille des portes ou le nombre de prises USB. Or, les vicissitudes ayant émaillé l’appel d’offres, lancé en janvier 2020 par l’autorité new-yorkaise, ont placé Alstom dans une position idéale pour négocier.
Deux opérateurs ont concouru : le canadien Bombardier et le chinois China Railway Rolling Stock, le coréen Hyundai ayant vite jeté l’éponge. Mais, en janvier 2021, le premier a été racheté par Alstom et, en décembre 2021, une loi américaine est entrée en vigueur, interdisant d’allouer un marché public dans le ferroviaire à des acteurs chinois.

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