- Dans les relations amoureuses, on confond souvent amour et attachement.
- L’attachement apporte sécurité, réconfort, mais aussi de la peur et des doutes.
- L’amour, lui, vient plus tard et s’accompagne d’un sentiment de plénitude.
S’il n’y a pas d’amour sans attachement, l’inverse n’est pas forcément vrai. Aimer peut alors renvoyer au « like » en anglais et non pas au « love ». Interrogé par France Inter
, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik explique : « quand on tombe amoureux, on ne tombe pas attaché… alors que quand je ne suis pas amoureux, je regarde ailleurs… Et ensuite, l’attachement se tisse facilement. Mais les deux peuvent être dissociés, on peut être amoureux et ne pas passer à l’attachement.
» Comment faire la différence entre l’amour et l’attachement ?
L’attachement est un lien affectif qui apporte sécurité et réconfort. Il est souvent le point de départ d’une histoire à deux et peut évoluer vers de l’amour. « Cet attachement peut être soit sécurisant, à savoir, on se sent libre dans la relation et on crée un ciment au sein du couple, soit insécurisant, car la relation est fragile, vacillante et on n’est pas complice avec l’autre
« , explique le psychologue Pascal Anger au Journal des Femmes.
L’attachement peut être une certaine forme d’emprise, avec des attentes et des déceptions par rapport à l’autre. L’amour vient plus tard, il demande du temps, de la connaissance, des moments forts et c’est cet amour qui permet de faire des efforts, des compromis et des projets de couple à long terme.
La peur vs le calme et la plénitude
Dans un post partagé sur Instagram, sur son compte « Parler d’amour », l’écrivaine Léa Faytre, spécialiste des courriers du cœur, rappelle qu’il est « important de savoir faire la différence entre l’amour et l’attachement, car ces deux sentiments, bien qu’intensément liés, nourrissent des dynamiques relationnelles radicalement différentes
« . L’amour libère et l’attachement, lui, est marqué par la peur ou la « possession sur l’autre ». D’où la nécessité de bien faire la différence pour ne pas se laisser happer ou que cet attachement glisse vers une dépendance affective. Léa Faytre alerte : « ce n’est pas de l’amour si : tu as peur de te retrouver seul.e, tu te sens incapable de trouver du bonheur en dehors d’une relation, tu es jaloux.se ou possessif.ve, tu vois l’indépendance comme un rejet, tu as peur de le/la perdre même quand tout va bien
« . L’amour, au contraire, calme et diminue l’égocentrisme.
Par ailleurs, pour le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, l’amour et l’attachement activent deux zones bien différentes du cerveau. Toujours à France Inter, il explique qu’avec « l’attachement, on voit s’épaissir le circuit de la mémoire, c’est-à-dire qu’à la face interne des deux hémisphères, il y a un anneau qu’on appelle l’anneau limbique, qui est le socle neurologique de la mémoire ». Il explique qu’il faut vivre avec l’attachement qui se tisse, tandis que « l’amour, c’est le coup de foudre
« .