La marque de prêt-à-porter Kiabi accuse son ancienne trésorière d’avoir détourné 100 millions d’euros.
La mise en cause avait déjà été condamnée en 2023 pour une précédente escroquerie.
Elle avait été reconnue coupable d’un détournement de 750.000 euros à l’encontre d’un ex-employeur.
Suivez la couverture complète
LE WE 20H
Voitures de luxe, restaurants huppés, jet privé… Sur les réseaux sociaux, Aurélie B. ne cherchait pas à masquer sa vie fastueuse. Cette Française de 39 ans, installée à Miami où elle dirigeait son entreprise, a été interpellée cet été, mise en examen pour « escroquerie et blanchiment en bande organisée » et écrouée, à la suite d’une plainte de son ancien employeur, Kiabi, qui l’accusait d’avoir détourné 100 millions d’euros . En réalité, la femme d’affaires n’en était pas à son premier coup.
En 2023, Aurélie B. avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour escroquerie au détriment de son ancien employeur, le groupe d’écoles de commerce françaises INSEEC, comme l’a dévoilé Le Parisien. Employée pour mettre en place un nouveau logiciel de trésorerie en 2018, la jeune femme avait généré de fausses factures pendant plusieurs mois au nom du groupe, à régler sur son compte bancaire ou celui d’un complice, expliquent nos équipes dans la vidéo en tête d’article.
Ses collaborateurs « sciemment éloignés de tout contact avec les banques »
« C’est quelque chose qui est assez classique : soit on crée un faux tiers, et à ce moment-là ça va aller sur le compte d’autres personnes, soit on se base sur des vrais tiers et là, par contre, on modifie l’IBAN », précise à TF1 Jean-Marc Allouët, directeur général de Geoficiency, spécialiste en contrôle et investigation comptable.
Dans la lettre de licenciement qu’a pu consulter Le Parisien, l’INSEEC décrit comment Aurélie B. avait dissimulé la supercherie à ses collaborateurs, qu’elle avait « sciemment éloignés de tout contact avec les banques, le fournisseur » et « de tout mouvement de trésorerie. » Elle a été reconnue coupable d’un détournement de pas moins de 750.000 euros au détriment du groupe.
L’enquête de la police judiciaire se poursuit concernant les accusations de Kiabi. Pour l’heure, l’ancienne trésorière est présumée innocente.
