Mahdi B. a été interpellé et écroué après avoir déclaré « vouloir commettre des actions violentes sur le sol français ».
Il a été condamné à huit mois de prison ferme.
Depuis quelques semaines, plusieurs influenceurs algériens ont été arrêtés pour des propos similaires.

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé sur X qu’un influenceur algérien, présenté comme Mahdi B., avait été interpellé, condamné puis incarcéré mardi, pour s’être vanté dans une vidéo « de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français ». « Ne rien laisser passer », a ajouté ce jeudi 16 janvier le ministre sur le réseau social.

« Le 9 janvier, la SDPJ du 93 (police judiciaire de Seine-Saint-Denis, NDLR) a été saisie pour des faits d’apologie du terrorisme commis sur les réseaux sociaux suite à un signalement de la plateforme Pharos à propos d’une vidéo où l’influenceur algérien Mahdi B. se vantait, en langue arabe, de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français », a rapporté le ministre. 

« Pose d’une bombe à La Défense »

Selon son message et une source policière, Mahdi B. a été interpellé et placé en garde à vue lundi, puis une obligation de quitter le territoire français a été délivrée par la préfecture. Jugé en comparution immédiate, l’homme a été condamné à huit mois de prison ferme et écroué.

Selon la source policière, l’homme de 29 ans interpellé à Bondy a été incarcéré mardi. La vidéo qu’il est soupçonné d’avoir mise en ligne aurait fait référence, en arabe, au terrorisme qui va « revenir » ou à la « pose d’une bombe à La Défense ».

Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées récemment avec l’arrestation à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, « Doualemn », après une vidéo litigieuse sur TikTok. Mis dans un avion le 9 janvier pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir-même. Le 12 janvier, sa rétention a été prolongée de 26 jours par un juge.

Bruno Retailleau avait estimé qu’en renvoyant l’influenceur vers Paris, l’Algérie avait cherché à « humilier la France ». Alger avait qualifié les accusations françaises « d’escalade » et « d’humiliation », en invoquant une « campagne de désinformation ».

Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux.


F.R avec AFP

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