Il y a un an, les Restos du cœur, tiraient la sonnette d’alarme face à l’important déficit financier qui les attendaient.
Depuis, les comptes de l’association ont retrouvé l’équilibre au près d’une réduction de l’aide essentielle, mais aussi grâce à un élan de générosité.
Comment se porte-t-elle désormais ? Le 20H de TF1 s’est penché sur la question.

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LE WE 20H

Mireille est sans emploi. Alors, elle n’a pas le choix et une fois par semaine, vient chercher aux Restos du cœur de quoi se nourrir. « Ça aide, oui. Et puis les fruits, c’est très cher. Ici, on peut en avoir avec les légumes« , reconnaît cette bénéficiaire de Gironde, dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.

Une aide essentielle qui a dû être réduite cette année. La faute à l’inflation car les Restos du cœur achètent un tiers de la nourriture qu’ils distribuent. « Ils ont réduit mais bon, moi ça me suffit. Il faut compter aussi sur les autres, il faut partager« , dit-elle.  

Annick, elle, a dû faire face, comme une partie des bénévoles, à un autre problème : l’augmentation du nombre de Français dans le besoin. « On a été obligés de refuser des gens, on savait qu’ils étaient dans le besoin donc c’est dur”, admet-elle. Au total, 110.000 personnes ont été refusées cette année.

Notre principale inquiétude, c’est cette augmentation de la précarité.

Patrice Douret, président des Restos du cœur.

Les Restos du cœur ont lancé l’année dernière un appel à l’aide aux Français . En a résulté un élan de générosité inattendu. L’association prévoyait de finir l’année avec un déficit de 35 millions d’euros mais grâce aux dons exceptionnels des Français, l’association boucle l’année avec un excédent de 22 millions d’euros.

Cet argent permettra dès le mois de novembre de mieux aider les bénéficiaires, et particulièrement les familles monoparentales ainsi que les enfants de moins de 3 ans. « Ces enfants, on va les accompagner spécifiquement avec une aide alimentaire adaptée, mais aussi, on va pouvoir les accompagner sur tous les autres besoins : aide aux devoirs, d’être habillé comme ses petits camarades, d’aller au cinéma…« , énumère Dany Saulnier, déléguée régionale des Restos du cœur en Nouvelle-Aquitaine.  

Malgré ces bonnes nouvelles, le président de l’association reste prudent. “Je tiens vraiment à insister : la principale inquiétude qu’on a, c’est cette augmentation de la précarité qui reste très forte aujourd’hui et pour laquelle nous avons les plus grandes inconnues pour les mois à venir« , déplore Patrice Douret, président des Restos du cœur.

L’association, qui a accueilli 1,3 million de personnes sur la campagne 2023-2024, compte donc sur la générosité des Français cette année encore.


G.R. | Reportage TF1 : Pierre Corrieu, Stéphane Deperrois, Stéphane Hirschnagl

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