La belle vie du poulet labellisé. Elevé en plein air, voire en liberté, le gallinacé est relativement chouchouté. Même si sa vie sera, de toute façon, de courte durée avant d’être embroché. Concurrencé par le poulet dit « standard », cantonné dans des bâtiments de plus en plus grands, ce mode d’élevage est-il voué à disparaître ? Il a, en tout cas, traversé de fortes turbulences.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Une belle moisson de blé attendue cet été en France

Avec la flambée du cours des céréales, après l’éclatement de la guerre en Ukraine, en février 2022, les poulets ont picoré des grains dorés sur tranche. Le prix de la volaille du dimanche s’est envolé et les Français l’ont boudée, car l’inflation entamait dangereusement leur porte-monnaie. Mais depuis plus d’un an, le cours du blé s’est inversé et ne cesse de dégringoler. Il est même passé sous la barre des 200 euros la tonne. De quoi limiter d’autant le coût de la pitance des gallinacés et leur tarif dans les rayons des supermarchés.

« Aujourd’hui, le poulet label rouge entier est vendu en moyenne à 6,90 euros le kilo, moins cher qu’un poulet standard découpé », affirme Benoît Drouin, président du Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf) avant d’ajouter : « Le prix est le critère numéro un dans l’acte d’achat, le reste c’est de la belle histoire que l’on veut se raconter. » Il estime que les ventes ont progressé de 4 % en 2024 par rapport à l’année précédente et de 5 % depuis janvier. Une bouffée d’oxygène pour le poulet de plein air.

Bonne nouvelle de Bruxelles

Les quelque 6 000 agriculteurs en polyculture élevage, qui produisent les poulets label rouge, retrouvent un peu le sourire. D’autant qu’une autre bonne nouvelle est venue de Bruxelles. La Commission européenne vient de poser la plume et de publier la nouvelle mouture des normes de commercialisation qui encadrent les règles d’étiquetage des modes d’élevage des volailles. Début 2023, la France était montée sur ses ergots pour défendre ses labels de qualité. Poulet « fermier élevé en plein air » et « fermier élevé en liberté », ces deux mentions spécifiques à l’élevage français ont finalement échappé au couperet.

Il vous reste 31.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version