
Combien de fois, dans ses deux décennies de carrière politique, Marine Le Pen a-t-elle pu s’identifier à Nicolas Sarkozy, son adversaire politique favori au début du siècle ? Deux, peut-être : lorsqu’elle est entrée pour la première fois dans un tribunal, en septembre 2024, pour le procès des assistants parlementaires du Front national, une expérience dont l’ancien président était déjà coutumier ; et lorsque lui-même en est sorti, un an plus tard, avec une condamnation.
Certes, l’ancien chef de l’Etat a été condamné, jeudi 25 septembre, à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé quand Marine Le Pen a été frappée, le 31 mars, d’une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire (décision dont elle a fait appel). Une différence notable. Cependant, sur le plan politique, le séisme est d’une magnitude similaire.
Les deux animaux politiques, qui n’ont jamais dissimulé leur antipathie mutuelle, se trouvent désormais liés par une même détestation de la justice – jugée trop sévère après avoir été qualifiée de laxiste – et du principe de l’exécution provisoire, bien que voté par la représentation nationale.
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