L’élection du pape lors du conclave, prochaine étape de la succession du souverain pontife

A la mort du pape, la responsabilité de choisir son successeur incombe aux cardinaux électeurs (il y en a actuellement 135) de l’Eglise catholique. Ces derniers se réunissent en conclave au Vatican.

Le terme « conclave » (du latin cum clavis, qui signifie « [fermé] à clé ») désigne à la fois la procédure d’élection du pape et le lieu où cette élection se déroule. Sa caractéristique principale est l’isolement complet des cardinaux électeurs pendant toute la durée du processus, une tradition instaurée au XIIIe siècle. Le processus débute entre quinze et vingt jours après la mort du souverain pontife. Ce délai permet aux cardinaux du monde entier de rejoindre Rome.

Pendant cette période préparatoire, les cardinaux présents se réunissent quotidiennement. Ces rencontres servent à établir des relations entre eux et à mener une réflexion collective sur les besoins de l’Eglise et sa mission. Cette phase de discernement aide à déterminer le profil idéal du futur chef de l’Eglise catholique.

L’élection proprement dite se déroule dans la chapelle Sixtine. Tous les participants prêtent serment de confidentialité absolue concernant les votes et s’engagent à ne pas communiquer avec l’extérieur durant le processus.

Selon le protocole, un cardinal ne peut théoriquement pas se désigner lui-même lors du vote. Dès le premier jour du conclave, les cardinaux procèdent à un premier tour de scrutin. Si ce vote initial ne permet pas de dégager un candidat avec la majorité requise, un deuxième tour est immédiatement organisé. A partir du deuxième jour, le rythme s’intensifie avec quatre sessions quotidiennes de vote si nécessaire : deux le matin et deux l’après-midi. Entre ces sessions de scrutin, les cardinaux électeurs résident à la maison Sainte-Marthe – une résidence moderne que Jean Paul II a fait réaliser en 1996 dans l’enceinte du Vatican, à gauche de l’abside de la basilique Saint-Pierre.

Seul le résultat final est rendu public, sans révélation des détails des scrutins. Le système de communication avec le monde extérieur reste traditionnel : une fumée noire signale que les cardinaux doivent procéder à un nouveau vote. L’élection d’un nouveau pape est acquise après que la fumée blanche s’est élevée de la chapelle Sixtine.

Conformément à la tradition, c’est au cardinal protodiacre – doyen d’ancienneté des cardinaux – que revient l’honneur de révéler l’identité du pape nouvellement élu. Cette proclamation solennelle se déroule depuis le balcon principal de la basilique Saint-Pierre, face à la foule rassemblée sur la place. L’annonce est formulée en latin, et commence par les mots historiques habemus papam (« nous avons un pape »).

Ensuite, le nouveau pontife apparaît au balcon pour donner sa première bénédiction apostolique urbi et orbi, une bénédiction solennelle prononcée par le pape à certaines occasions importantes du culte catholique, principalement à Pâques et à Noël.

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