Le président américain, Donald Trump, aux côtés d’Erika Kirk, veuve de Charlie Kirk, lors de la cérémonie d’hommage au militant ultraconservateur assassiné, au stade State Farm en Arizona, le 21 septembre 2025.

Au lendemain d’une cérémonie d’hommage au militant ultraconservateur assassiné Charlie Kirk, Donald Trump a signé lundi 22 septembre un décret classant officiellement comme une « organisation terroriste » le mouvement antifa, qui rassemble des groupes se retrouvant autour de l’antifascisme.

Le mouvement antifa s’apparente davantage à une mouvance qu’à un groupe organisé. C’est un terme généralement associé à une frange de l’extrême gauche, souvent accusé par la droite et l’extrême droite lors de violences dans les manifestations.

Après l’assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre, et sans en connaître immédiatement le mobile, la droite trumpiste avait rapidement désigné la gauche américaine comme responsable du climat de violence politique qui règne dans le pays et parlé de « terrorisme intérieur » de gauche.

« Le problème de la violence vient de la gauche. C’est pour cela que Donald Trump vient de classer Antifa, un réseau de terroristes de gauche radicale qui vise à renverser le gouvernement par la violence (…), comme une organisation terroriste nationale », a expliqué lundi la Maison Blanche, dans un communiqué. Dans le décret publié par la Maison Blanche, Antifa est aussi qualifié de groupe « anarchiste ».

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Tyler Robinson présenté comme un tueur d’« extrême gauche »

Le président américain avait déjà annoncé la semaine dernière son intention de classer comme tel ce mouvement. Les Etats-Unis n’ont à ce jour aucune liste d’« organisations terroristes nationales ».

Les antifas, souvent entièrement vêtus de noir, dénoncent le racisme, les idées d’extrême droite et ce qu’ils considèrent comme du fascisme, et estiment que des actions violentes sont parfois justifiées. En 2020, le directeur du FBI, Chris Wray, estimait que la mouvance n’était « pas un groupe ou une organisation, mais une idéologie ». Ce mouvement est apparu aux Etats-Unis après la première élection de Donald Trump en 2016.

Figure de la droite ultraconservatrice américaine âgée de 31 ans, Charlie Kirk utilisait ses millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump auprès de la jeunesse et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes sur la famille.

Le suspect principal de son assassinat, Tyler Robinson, est présenté par une large partie de la droite comme un tueur d’« extrême gauche ». Ce dernier, inculpé pour meurtre, avait dénoncé auprès de ses proches la « haine » véhiculée selon lui par M. Kirk et utilisé des munitions gravées d’inscriptions à la tonalité antifasciste.

Le Monde avec AFP

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