- Vendredi, un large pan de falaise s’est décroché sur la Côte d’Albâtre, sans faire de blessés.
- Ce genre d’incident n’est pas isolé et devrait se reproduire de plus en plus souvent à cause du réchauffement climatique.
- Pour y faire face, les autorités mettent en place des mesures de protection, sans certitude qu’elles soient respectées.
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Le 13H
Les images sont impressionnantes. Deux gros blocs de roches se décrochent de la falaise, laissant s’échapper un énorme nuage de craie. La scène a lieu vendredi 22 août, à quelques mètres seulement de la plage des Petites Dalles, dans la commune de Saint-Martin-aux-Buneaux, en Seine-Maritime.
Aucun blessé n’est à déplorer, mais les résidents et les touristes sur place ont eu une belle frayeur. Franck habite ici depuis une quinzaine d’années. Il est venu constater les dégâts ce dimanche matin. « Là il va pleuvoir, c’est là où c’est dangereux, quand il y a des grosses pluies. Il faut éviter de marcher à côté, c’est un gros risque »
, prévient-il dans le reportage en tête de cet article.
Barrière et fermeture des accès
Les falaises blanches de la Côte d’Albâtre, en Normandie, sont connues dans le monde entier. Mais des blocs de roche s’en détachent régulièrement.
Le seul moyen, pour l’instant, de dissuader les passants, est l’installation d’une barrière. La mairie de Saint-Martin-aux-Buneaux a fermé tous les accès, par la plage et par le haut de la falaise, mais il est impossible d’empêcher totalement le passage. « Les forces de l’ordre vont chaque jour demander à des gens de partir, parce qu’ils vont s’installer sous la falaise, et on n’a pas de moyens de lutter contre ça »
, déplore Philippe Duboc, adjoint (SE) au maire de Saint-Martin-aux-Buneaux.
Le syndicat du littoral doit intervenir d’ici la semaine prochaine afin de décider ou non de nouvelles mesures de protection.
Tous les ans, une soixantaine d’éboulements ont lieu le long du littoral normand, et ce chiffre risque d’augmenter dans les années à venir, en raison du réchauffement climatique.
