Un policier rwandais (à droite) et un soldat rwandais gardent le projet Total Mozambique LNG à Afungi, dans la province de Cabo Delgado, au Mozambique, le 29 septembre 2022.

Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, pourrait de nouveau faire, dans les prochains jours, le déplacement à Maputo, la capitale du Mozambique. Quatre ans après avoir suspendu un mégaprojet de gaz naturel liquéfié dans le pays pour des raisons de sécurité, il s’apprête à relancer ce chantier controversé. Alors que des djihadistes affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) sont toujours actifs dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays, le site d’Afungi, pour fonctionner, devrait prendre des allures de forteresse et être protégé par les forces rwandaises.

Le Mozambique, l’un des pays les plus pauvres et les plus vulnérables face à la crise climatique, détient de gigantesques réserves de gaz fossile, découvertes il y a une quinzaine d’années. Mozambique LNG prévoit l’exploitation de deux champs en eaux profondes et la construction d’une usine de liquéfaction d’une capacité totale de 13,1 millions de tonnes par an.

TotalEnergies est depuis 2019 l’opérateur et l’actionnaire principal de ce projet (26,5 %, aux côtés d’actionnaires mozambicains et asiatiques), dans lequel 20 milliards de dollars (17 milliards d’euros) ont été investis, le plus gros investissement privé d’Afrique. En avril 2021, il l’avait suspendu après la prise par l’EI de la ville de Palma, située à quelques kilomètres d’Afungi, en déclarant l’état de « force majeure ».

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