Ce que nous pouvons vous dire, c’est que les socialistes étalent leurs divisions. Pour la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, opposante interne au secrétaire général du PS, Olivier Faure, « le parti est au bord de la rupture ». Dans un long message sur X, elle demande à « reprendre des discussions avec le président de la République » afin de « chercher encore des solutions pour un premier ministre socialiste [ou] social-démocrate ». Un pragmatisme également défendu par l’autre chef de courant minoritaire au sein du PS, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.
Moins frontal, François Hollande considère dans un entretien au Point que les socialistes doivent « soutenir tout ce qui peut faire avancer le pays », tout en excluant une « alliance avec le centre (…) inévitablement vouée à une impasse ».
Les députés socialistes se sont toutefois accordés mardi sur « une position extrêmement claire », à savoir que « tout gouvernement qui sera la perpétuation du macronisme sera évidemment censuré », a déclaré le parlementaire Arthur Delaporte sur Sud Radio.
Mais les macronistes espèrent encore en dissuader une partie, quitte à choisir un profil comme Bernard Cazeneuve pour Matignon. « Si c’est un premier ministre de centre gauche qui permet d’aller décrocher le plus de sociaux-démocrates, c’est la meilleure option », pour le député Mathieu Lefèvre.
Autant de déclarations à rebours de la ligne officielle du parti, qui refuse comme les autres membres du Nouveau Front populaire (NFP) de retourner à l’Elysée pour discuter d’autre chose que d’une cohabitation avec Mme Castets à Matignon. Ce qui augure de débats francs et vifs à l’université d’été du PS, qui s’ouvre jeudi à Blois.
Pendant ce temps, Emmanuel Macron pousse toujours plus loin le record de durée pour le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal, qui expédie les affaires courantes depuis quarante-trois jours.
Guillaume