Un adolescent soupçonné d’un projet d’attentat contre une mosquée a été arrêté jeudi 23 janvier à Bruxelles, a annoncé le parquet de la capitale belge. Le suspect, âgé de 14 ans, qui serait un sympathisant de l’extrême droite, « projetait de commettre un attentat contre une mosquée ce vendredi 24 janvier, jour de prière et d’affluence au sein des mosquées », a précisé le parquet dans un communiqué.

Le parquet dit avoir été informé mercredi de ce projet, à partir d’« informations confidentielles déclassifiées ». D’où la décision de mener jeudi à l’aube une perquisition au domicile du suspect. « Des armes et du matériel informatique » ont été saisis. En évoquant devant les députés l’arrestation, le ministre de la justice, Paul Van Tigchelt, a relevé que le suspect était « apparemment d’obédience d’extrême droite ».

Il a aussi souligné « le cauchemar » que représentaient de manière générale pour les autorités les jeunes radicalisés en ligne. « Le processus de radicalisation de ces jeunes se développe beaucoup plus rapidement que par le passé », a déclaré le ministre, pointant du doigt les « lavages de cerveau » que subissent certains jeunes habitués des réseaux sociaux.

« Un processus de radicalisation en ligne fulgurant »

Dans son dernier rapport d’activité, publié à la mi-janvier, la sûreté de l’Etat − le renseignement civil en Belgique − a chiffré « à près d’un tiers » la proportion de moins de 18 ans parmi les personnes impliquées dans des dossiers de terrorisme. « Entre 2022 et 2024, presque un tiers des personnes qui ont fomenté des projets d’attentats étaient âgées de moins de 18 ans. Le processus de radicalisation en ligne de ces jeunes est fulgurant », a relevé la sûreté de l’Etat.

Actuellement, environ 600 personnes sont fichées comme extrémistes faisant l’objet d’un suivi particulier par l’OCAM, l’agence belge d’analyse de la menace terroriste. Une grande majorité appartient à la mouvance djihadiste, mais certains « fichés » le sont aussi pour leurs sympathies envers les mouvements d’extrême droite. Ils étaient une soixantaine dans un décompte de l’OCAM de la fin de 2022, qui ne distinguait pas majeurs et mineurs.

Jeudi, après cette arrestation à Bruxelles, le parquet a requis le placement du suspect dans un centre fermé pour mineurs. Il est suspecté notamment de « préparation d’un attentat terroriste ».

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Le Monde avec AFP

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