La trêve entre Israël et le Hamas a commencé ce dimanche 19 janvier.
Les habitants de la bande de Gaza se réjouissent de l’arrêt des combats.
Mais dans l’enclave palestinienne, presque tout est à reconstruire.
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Israël et le Hamas en guerre
Malgré l’accord de trêve, Israël a continué à frapper la bande de Gaza à l’aube ce dimanche 19 janvier. Le cessez-le-feu a pris du retard car le gouvernement de Benyamin Nétanyahou n’avait pas encore obtenu la liste des otages libérables. Les bombardements ont donc fait leurs dernières victimes, comme le montre la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. Bilan de la journée : huit morts, selon la Défense civile de l’enclave.
Des scènes de liesse à Gaza
Trois heures plus tard, toutes les conditions de l’accord ont été réunies. Et enfin, les bombes se sont tues, offrant un répit longtemps attendu. Immédiatement, les rues de Gaza se sont peuplées d’habitants désireux de célébrer cette première victoire, après 15 mois de guerre presque ininterrompue. Klaxons, drapeaux flottant au vent, cris de joie… Le soulagement se lisait sur les visages. « Je suis partagé entre le chagrin pour ceux que nous avons perdus et la joie que ces atrocités se terminent. On ne s’attendait pas à en sortir vivants après 470 jours. On va s’en sortir », témoigne au micro de TF1 Abdallah Al Majdalawi, ambulancier gazaoui.
Les maisons sont détruites, les infrastructures sont détruites, tout est détruit.
Les maisons sont détruites, les infrastructures sont détruites, tout est détruit.
Walid Abu Jiad, déplacé palestinien
Désormais libres de se déplacer, nombre de ses concitoyens déplacés ont pris la route pour rentrer chez eux. Mais ils découvrent des villes entièrement bombardées, vidées de leurs habitants. « Je suis bouleversé par l’ampleur des destructions que je vois. Les maisons sont détruites, les infrastructures sont détruites, tout est détruit. Il ne reste plus rien dans le nord qui vaille la peine de vivre ici », déplore Walid Abu Jiad, lui-même déplacé.
Amal Abu Eita, mère de famille, découvre elle aussi sa maison en ruines et en profite pour récupérer quelques affaires. « Nous nous retrouvons dans une situation que je n’aurais jamais imaginé voir ou vivre un jour. C’est un endroit pour vivre ça ? Pour élever des enfants ? Dix enfants ! ».
Au milieu de ce chaos, un motif de réjouissances : l’arrivée par l’Égypte de camions d’aide humanitaire. Ils ont été remplis de nourriture, d’eau et de carburant, des biens essentiels qui vont être distribués à la population. Selon l’accord signé, 600 fourgons de ce type entreront désormais chaque jour à Gaza.
Mais toute la journée, des membres du Hamas ont défilé pour montrer qu’ils contrôlent toujours le territoire. Pourtant, « le Hamas a été battu militairement, il a perdu l’essentiel de ses cadres et il ne représente plus une menace pour Israël. Et ce, pour longtemps », estime Marc Semo, journaliste spécialisé dans les questions internationales. La stabilité du Proche-Orient est donc encore loin d’être acquise.