Le printemps est la saison parfaite pour partir en balade, à la cueillette de feuilles et de plantes sauvages.
Une pratique qui permet d’agrémenter les repas, mais qui comporte toutefois certains risques.
Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », le docteur Vincent Valinducq nous parle des dangers de la cueillette, et notamment des espèces toxiques à éviter.

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Bonjour ! La Matinale TF1

Alors que le printemps, le soleil et les températures douces ont signé leur grand retour sur une grande partie de la France, de nombreux individus en ont profité pour partir en balade avec un objectif bien précis : revenir avec des feuilles et des plantes sauvages. Pour rappel, il ne s’agit pas seulement d’une pratique pour marcher, prendre l’air et profiter du beau temps. Les personnes veulent en réalité se servir de leur récolte pour cuisiner. Mais attention, s’il est toujours très agréable de se préparer de bons petits plats avec des aromates, des fruits, des légumes, des champignons ou des plantes sauvages trouvées dans la nature, cela n’est malheureusement pas sans risque.

Cueillette de plantes sauvages : comment éviter l’intoxication ?

Comme l’ont récemment rappelé l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation et les Centres Antipoison, certaines plantes comestibles peuvent facilement être confondues avec des espèces toxiques pouvant avoir des conséquences assez graves sur la santé. Dans « Bonjour ! La Matinale TF1 », le docteur Vincent Valinducq explique qu’il est très facile de confondre l’ail des ours – très utile pour préparer du pesto – avec le colchique. « En cas d’erreur, cela peut engendrer des symptômes. Ça peut déclencher des vomissements, des diarrhées, modifier la formule au niveau du sang. On peut également avoir des pertes de cheveux et enfin ça peut avoir une conséquence au niveau cardiovasculaire, diminuer la tension », assure notre expert santé, avant de poursuivre : « Il y a même eu deux décès entre 2020 et 2022 sur ces confusions. »

Petite astuce pour faire la différence entre l’ail des ours et le colchique : regardez bien leur feuille. « Sur l’ail des ours, on a la présence d’un pétiole. C’est une petite tige qui part, puis des feuilles moins épaisses. Alors que pour le colchique, on a des feuilles engainées, c’est-à-dire des feuilles qui vont partir du sol à la verticale avec des feuilles plus épaisses », souligne Pierre le cultivateur.

Asperge des bois : des intoxications de plus en plus fréquentes

Dans les récoltes, on peut également retrouver de l’asperge des bois, une plante comestible, mais qui peut aussi avoir des conséquences néfastes sur la santé. « Elle peut engendrer des symptômes comme des brûlures, des gonflements de la gorge et de la bouche. D’ailleurs, il y a eu 48 cas d’intoxication qui ont été recensés entre 2010 et 2020 », rappelle Vincent Valinducq, précisant que la cuisson des asperges des bois ne diminue pas leur toxicité. Si vous souhaitez faire la différence entre une asperge comestible et non-toxique et celles des bois, cela se passe au niveau de la couleur. « L’asperge normale pousse dans nos potagers avec des tiges qui sont très grosses. L’asperge des bois est uniquement verte alors que l’asperge qu’on cultive peut être blanche si on la cultive sous terre avec des buttes », déclare Pierre le cultivateur.

Si jamais vous n’avez pas réussi à faire la différence et que vous ingérez une asperge des bois, nous vous conseillons d’agir en fonction de vos symptômes. S’ils sont graves, appelez immédiatement le 15 ou le 112. En revanche, si votre état est stable, mais que vous sentez une gêne, il est possible de faire appel à un centre antipoison. Ce sont des centres, situés un peu partout en France, disponibles sept jours sur sept et 24 heures sur 24, pouvant vous accompagner en cas d’intoxication.

Tanguy JAILLANT | Chronique : Vincent VALINDUCQ et Pierre BERGHOF

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