Le premier ministre, François Bayrou, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 1er juillet 2025.

Ce mardi 1er juillet, à la tribune de l’Assemblée nationale, François Bayrou était d’humeur taquine. « Ne croyez pas que je veuille banaliser cet événement mais c’est la huitième motion de censure en six mois. C’est un rythme respectable », a ironisé le premier ministre en ouverture de son discours. Le chef du gouvernement pourra garder son sourire : la motion de censure, déposée par le groupe socialiste à l’Assemblée, n’a pas été adoptée, échouant à 189 voix (sur les 289 nécessaires).

Comme attendu, les groupes de gauche ont massivement voté pour censurer le gouvernement, aidés par quelques députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Mais les voix du Rassemblement national, qui avait annoncé depuis plusieurs jours qu’il ne voterait pas la motion de censure, la rendant vouée à l’échec à l’avance, ont manqué pour renverser le gouvernement.

Le texte avait été déposé par les soixante-six députés du groupe socialiste le 26 juin, à la suite de l’échec du conclave sur les retraites. Les élus de gauche estimaient que le premier ministre avait trahi sa parole en fermant la porte à un retour au Parlement de cette réforme décriée. « Vous qui faites souvent référence à Henri IV, tel François Ravaillac [assassin du roi béarnais], vous avez poignardé la liste de vos engagements », a taclé Estelle Mercier. La députée socialiste de Meurthe-et-Moselle a appelé à une « réponse ferme de l’Assemblée » sous les applaudissements de son groupe, sauf de François Hollande, qui avait annoncé dans Le Parisien qu’il voterait cette censure s’il était sûr qu’elle ne serait pas effective.

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