Depuis juin 2022, les assureurs sont obligés de publier sur leur site Internet un récapitulatif standardisé des différents coûts prélevés sur leurs contrats.

Ce tableau permet à l’épargnant de mieux distinguer les deux postes-clés de facturation que sont, d’un côté, les frais propres au contrat (pris sur les versements, sur l’en-cours au titre de la gestion annuelle et sur les arbitrages) et, de l’autre, ceux qui sont inhérents aux supports souscrits par le biais des unités de compte (UC).

Aussi indispensable soit-elle, cette information reste perfectible. Exprimés sous forme de moyenne par grande catégorie d’actifs, les frais internes des UC ne correspondent pas forcément à la réalité de ceux qui sont prélevés à l’assuré.

Séparer le bon grain de l’ivraie

A titre indicatif, Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du cabinet Facts & Figures, estime, dans une étude publiée en juillet, que ces coûts oscillent en moyenne de 1,99 % à 0,36 % pour les UC actions (selon qu’il s’agit de fonds classiques ou d’ETF, fonds indiciels cotés, ciblant le même univers d’investissement), de 1,18 % à 0,23 % pour les UC obligataires et de 1,88 % à 0,89 % pour les UC profilées. « Nous avons observé l’an dernier une baisse de quelques centimes des frais facturés sur les gestions profilées ou encore les UC actions grand public, un segment de marché où le niveau des rétrocessions se maintient aux alentours de 0,80 %. A ce jour toutefois, le nettoyage entrepris sur les UC ne change pas vraiment la donne », remarque Cyrille Chartier-Kastler.

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Fermement incités, en 2023, par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution à se délester des UC susceptibles d’amputer « toute espérance de rendement » du fait de leur cherté, les assureurs-vie ont en effet commencé à séparer le bon grain de l’ivraie. « Nous avons déjà fermé la commercialisation de 25 % d’UC et renouvelons cet audit chaque année », indique François-Régis Bernicot, président du directoire de Suravenir (groupe Crédit mutuel Arkéa).

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