Le procès des six sociétés du groupe Indexia et de leur patron s’ouvre, lundi 23 septembre, à Paris, pour pratiques commerciales trompeuses.
Spécialisées dans les assurances pour téléphones et produits multimédia, elles ont indûment prélevé de l’argent à leurs clients, les décourageant à demander le remboursement et la résiliation des contrats.

Elles auraient indûment ponctionné, entre 2014 et 2022, plusieurs dizaines de milliers d’euros sur les comptes de leurs clients. Six sociétés du groupe Indexia, spécialisé dans les assurances pour téléphones et produits multimédia, ainsi que leur dirigeant Sadri Fegaier, sont jugés à partir de lundi 23 septembre, à Paris, pour pratiques commerciales trompeuses concernant les demandes de résiliation et de remboursements liées à des contrats d’assurances.

Les sociétés SARL SFK Group, SFAM Celside Insurance, Foriou, Cyrana, Hubside et Serena ont été citées à comparaître devant la 31ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Il leur est reproché d’avoir fait souscrire à des centaines de consommateurs des contrats d’assurance pour leurs appareils multimédia et d’avoir élaboré une procédure complexe ayant pour objectif de les décourager dans leurs demandes de résiliation ou de remboursements.

Au moins 1500 victimes

Indexia est notamment connue pour voir vendu des assurances dites affinitaires dans les magasins Fnac-Darty entre 2017 et 2019, mais aussi dans ses boutiques Hubside.Store. Les clients se voyaient proposer, au moment de leur achat, des assurances pour une quinzaine d’euros par mois. Des années plus tard, ils sont des centaines à avoir vu les prélèvements se multiplier, atteignant jusqu’à des dizaines de milliers d’euros au total, sans avoir signé d’avenant ou affirmant n’avoir même jamais signé de contrat.

Faute de réponse des sociétés concernées, des consommateurs abusés avaient alerté l’association de consommateurs UFC-Que Choisir et transmis des signalements à la répression des fraudes, qui avait ouvert une enquête en 2018. Celle-ci avait révélé des « pratiques consistant à faire faussement croire aux consommateurs souhaitant faire cesser des prélèvements, résilier leurs abonnements et se faire rembourser les sommes prélevées après résiliation de leur contrat que leurs demandes étaient prises en compte, voire effectives », selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L’enquête s’était soldée en 2019 par une transaction pénale de 10 millions d’euros. 

Les réclamations avaient pourtant continué, des clients dénonçant des demandes de résiliation et de remboursement jamais appliquées. Au moins 1500 victimes se sont d’ores et déjà manifestées dans cette procédure.  

Le 22 mai dernier, la holding Indexia et plusieurs de ses entités ont été placées en liquidation judiciaire, un mois après celle de la SFAM, société mère du groupe. Parallèlement au procès pénal, des clients lésés ont assigné au civil des sociétés du groupe Indexia et certains de ses assureurs pour obtenir le remboursement des sommes indûment prélevées.


La rédaction de TF1info

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