En 2025, les primes d’assurance habitation ont augmenté de 8 % à 12 %, selon une étude de Meilleurtaux. « Notamment parce que la surprime “catastrophes naturelles” a augmenté alors que ces désastres se multiplient », explique Samuel Bansard, directeur des activités assurances de Meilleurtaux.

Ces sommes vont alimenter le régime Cat Nat, censé vous permettre d’être indemnisé quand votre bien subit une inondation, un séisme, un glissement de terrain ou une péripétie météorologique ou géologique anormale. Votre ville formule alors une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle. Si l’Etat la reconnaît, vous pouvez faire jouer votre assurance.

Que la demande soit ou non acceptée, elle est publiée au Journal officiel. Nous avons analysé tous ces arrêtés depuis 1995. Il apparaît que les villes peinent de plus en plus à obtenir la reconnaissance des catastrophes naturelles. Comme Nice et Montpellier, toutes deux dans le top 20 des villes qui en ont le plus réclamé. La cité des Alpes-Maritimes a déploré 87 fois sécheresses, inondations, mouvements et glissements de terrain ou vagues violentes ces trente dernières années. De 1995 à 2004, aucune demande ne lui a été refusée. Ensuite, elle n’a obtenu la reconnaissance que huit fois sur dix entre 2005 et 2014, et moins de six fois sur dix la décennie suivante.

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A Montpellier, seulement trois demandes pour sécheresse sur huit ont été acceptées entre 2005 et 2014. L’adjoint au maire chargé de la protection de la population, Sébastien Cote, peine à comprendre ces refus. « Selon notre analyse, la demande est rejetée s’il y a trop peu de sinistrés. En 2022, trois catastrophes non reconnues concernaient chacune moins de quatre personnes. La même année, une demande pour un péril ayant touché plus de 40 personnes a été validée », rapporte-t-il.

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