Le petit monde l’athlétisme français a opté pour une certaine continuité. Samedi 14 décembre, c’est Jean Gracia qui a été porté à la présidence de la Fédération française (FFA). Agé de 69 ans, il était jusqu’alors l’un des vice-présidents de l’instance, occupant également ce poste à la Fédération européenne d’athlétisme.

M. Gracia a été élu avec un peu moins de 42 % des suffrages, devançant les deux autres candidats, Bertrand Hozé (58 ans), qui avait été le directeur technique national (DTN) adjoint de l’athlétisme entre 2005 et 2009, et Philippe Lamblin (70 ans), actuel président de la Ligue des Hauts-de-France d’athlétisme et ancien président de la FFA.

M. Gracia succède à André Giraud, qui avait décidé à 77 ans de ne pas briguer de troisième mandat après huit ans au poste. Associé à Emmanuelle Jaeger, ancienne spécialiste du 100 km, qui devient la numéro deux de la FFA, il va prendre les commandes d’une fédération en panne de résultats et bousculée par les affaires.

C’est d’ailleurs sur ces deux sujets que celui qui a aussi été directeur général de la FFA entre 1992 et 2015 et brièvement secrétaire général de la Fédération internationale (World Athletics, à l’époque IAAF) en 2016, s’est exprimé dès après son élection.

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« Aujourd’hui, on ne peut pas se satisfaire d’une seule médaille aux Jeux olympiques [l’argent sur 100 m haies de Cyréna Samba-Mayela] et on ne peut pas se chercher des excuses en disant que l’athlétisme est un sport universel et qu’on fait historiquement peu de médailles », a-t-il affirmé.

Aux JO de Paris cet été, 43 nations se sont invitées sur les podiums. La moyenne des médailles françaises lors de l’événement olympique « est inférieure à deux » depuis 1948.

Plus de « prévention »

« Il va y avoir tout un travail à faire avec le Directeur technique national pour améliorer la haute performance, en cherchant notamment à améliorer la détection et à bien suivre nos athlètes qui partent s’entraîner à l’étranger », a ajouté M. Gracia.

Outre le manque de résultats, la FFA a été secouée ces dernières années par des affaires de dopage et de violences sexistes et sexuelles – avec des athlètes et des entraîneurs accusés d’agressions ou de harcèlement – sans que les cadres de la Fédération ne semblent toujours prendre la mesure du problème.

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Sur ces deux sujets, M. Gracia a affirmé lors d’un point presse qu’il souhaitait mettre en place plus de « prévention » au niveau des athlètes, des entraîneurs et des clubs pour les aider « face à des situations qui sont souvent très lourdes et sur lesquelles ils ne se sentent encore pas suffisamment équipés lorsqu’ils ont un cas à gérer. »

Le Monde avec AFP

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