Les actes de sabotage qui ont visé la SNCF ont eu lieu de manière coordonnée, ce qui soulève de nombreuses questions.
Quels sites ont été visés et pourquoi ?
Les équipes de TF1 se sont rendues sur chacun d’entre eux.

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La SNCF frappée par une « attaque massive » contre le réseau TGV, juste avant le début des JO

Les enquêteurs sont arrivés en renfort dans la matinée. À Croisilles (Pas-de-Calais), près d’Arras, les gendarmes que montre le reportage de TF1 ci-dessus arpentent les voies à la recherche d’indices. D’autres inspectent les câbles électriques endommagés. Des dizaines de techniciens s’affairent autour du lieu du sabotage. « Il semblerait que ce soit dans des caniveaux, où il y a de nombreux câbles, indique face à notre caméra Gérard Dué, le maire (SE) du Croisilles : ils ont versé de l’hydrocarbure et y ont mis le feu, donc forcément, des câbles ont été détériorés. C’est quand même dangereux, poursuit-il, parce qu’il y a quand même des TGV qui roulent, des trains qui roulent à ce moment-là, et il aurait pu y avoir des accidents.« 

Au total, trois sites SNCF ont été visés par des attaques simultanées vers 4 heures du matin, une quatrième tentative de sabotage ayant été évitée à Vergigny, dans l’Yonne, où plusieurs personnes ont été aperçues prenant la fuite. 

TF1

Le Premier ministre a pris la parole dans la matinée depuis la cellule de crise du ministère : « Ce que l’on sait, ce que l’on constate, a déclaré Gabriel Attal, c’est que cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper« .

Une enquête ouverte par le parquet de Paris

À Courtalain, dans l’Eure-et-Loir, les réparations commencent dans le poste de signalisation que montre notre reportage. Des câbles ont été brûlés et sectionnés, dans un lieu pourtant difficilement accessible. « Je pense que c’était prémédité quand même, parce qu’il faut connaître le lieu qui est enclavé, c’est un cul-de-sac, souligne Franck Marchan, maire de Vald’Yerre, commune qui intègre Courtalain. Il y a beaucoup de circulation des services SNCF, de jour comme de nuit, pour réaliser des travaux. Donc je pense que le lieu était réfléchi déjà depuis plusieurs jours« .

Plus à l’est, à proximité de Pagny-sur-Moselle, un incendie a endommagé une partie du réseau. Ici aussi, l’enquête a débuté. 

Les lieux visés sont des sites stratégiques où se croisent plusieurs lignes de terre et de TGV. À chaque fois, le même mode opératoire, des câbles ont été détruits. « Ces câbles comportent chacun des fils, explique Matthieu Chabanel, directeur de SNCF Réseau. Par exemple, si vous avez 50 câbles qui comportent chacun 10 fils, ça fait 500 fils qu’il faut ensuite reconnecter un par un, ces fils commandant des dispositifs de sécurité, les feux rouges, les aiguillages, etc« . Le parquet de Paris a ouvert une enquête, notamment pour dégradations par moyens dangereux en bande organisée. 


La rédaction de TF1info | Reportage Léa Merlier, Charlotte Gerbelot, Marion Fiat

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