Les fêtes de fin d’année étant terminées, il est déjà l’heure de dire adieu à votre sapin.
Pour s’en débarrasser, certains choisissent de le composter.
Une pratique qui peut malheureusement être dangereuse pour les sols, mais aussi pour les insectes.
Suivez la couverture complète
Initiatives environnementales
Au cours des dernières semaines, votre sapin a illuminé votre salon au rythme des fêtes de fin d’année. Malheureusement, cette période festive et de partage est déjà terminée. Si vous avez utilisé un arbre naturel, vous devez donc trouver une solution soit pour le replanter, soit pour vous en débarrasser – via les points de collecte mis en place dans votre commune tout au long du mois de janvier – soit pour le recycler. Et si vous optez pour cette dernière option, vous devez savoir comment le faire de la bonne manière. Car, oui, contrairement aux idées reçues, composter un sapin naturel peut avoir des conséquences néfastes sur l’environnement.
Composter un sapin : en quoi cette pratique est-elle dangereuse ?
Pour cultiver un sapin, les producteurs peuvent utiliser jusqu’à dix traitements phytosanitaires par an, et ce, pendant six à dix ans. En d’autres termes, les arbres sont bourrés de pesticides. Cela peut vite devenir un problème si on composte le sapin pour le réutiliser en paillage dans le jardin. En effet, les produits et les molécules toxiques peuvent se répandre facilement dans les sols et ainsi y infecter les herbes et les insectes. Les vers de terre, par exemple, qui se nourrissent de nombreuses formes de matières organiques telles que des restes alimentaires, des feuilles en décomposition ou encore de la tonte de pelouse, peuvent mourir à cause des restes de pesticides. Le fait d’utiliser un paillage contenant un sapin comporte donc des risques pour la biodiversité.
Quel sapin choisir pour éviter les désagréments ?
En 2022, l’association nationale Agir pour l’environnement avait révélé dans une étude que 85 % des sapins vendus en grande surface contenaient des pesticides. L’organisation recommandait ainsi aux consommateurs de choisir des sapins bio ou d’en faire pousser un ou de le construire soi-même. En revanche, il ne faut surtout pas en acheter un en plastique, car ils sont souvent « fabriqués à partir de pétrole à l’autre bout du monde ». « Le bilan carbone est très mauvais, à moins de le conserver pendant au moins 20 ans », avait assuré Agir pour l’environnement.
