À compter du 1ᵉʳ septembre 2024, le dépistage de l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhée sera accessible gratuitement et sans ordonnance pour les moins de 26 ans.
Seul le dépistage du VIH était jusqu’ici concerné par une telle mesure.
Un remboursement à 100%. À partir du 1ᵉʳ septembre, les moins de 26 ans pourront se faire dépister gratuitement et sans ordonnance dans les laboratoires d’analyses médicales pour l’hépatite B, la syphilis, l’infection à chlamydia et la gonorrhé. La mesure, annoncée par le gouvernement en septembre 2022, entre en vigueur cette année. Ces IST viennent s’ajouter au VIH (virus de l’immunodéficience humaine), déjà accessible gratuitement en laboratoire sans ordonnance depuis janvier 2022.
À son arrivée au laboratoire, le patient se verra remettre un questionnaire pour permettre au biologiste médical « d’orienter le patient vers les dépistages les plus pertinents, (…) au regard de ses pratiques sexuelles », précise l’arrêté paru au Journal officiel en juillet. En cas de résultat positif, le biologiste médical recevra le patient ou l’appellera par téléphone pour l’orienter vers une structure de soins adaptée.
Quelque 2,6 millions de personnes ont bénéficié au moins une fois d’un dépistage remboursé d’une infection à Chlamydia trachomatis, 3 millions d’un dépistage d’une infection à gonocoque et 3,1 millions d’un dépistage de la syphilis en 2022, selon les dernières données publiées fin novembre 2023 par Santé publique France.
Augmentation « inquiétante » des IST en Europe
Depuis le début des années 2000, les IST d’origine bactérienne recommencent à augmenter dans les pays occidentaux, après un recul lors des 20 années précédentes dans le sillage de l’épidémie de sida. En mars, le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a alerté sur l’augmentation « inquiétante » des IST en Europe. En 2022, les cas de gonorrhée ont bondi de 48%, avec 70.881 cas dans l’Union européenne, ceux de syphilis accusent une hausse de 34% (35.391 cas) et ceux de chlamydia de 16% (216.508 cas), selon le rapport annuel de l’agence.