Manifestation contre le procès de l’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro, accusé d’avoir participé à une tentative de coup d’État en 2022, à Rio de Janeiro, le 3 août 2025.

« Dehors Moraes ! » Brandissant des drapeaux brésiliens aux couleurs auriverde, des dizaines de milliers de partisans de Jair Bolsonaro sont descendus dans les rues, dimanche 3 août, dans plus de 18 villes du pays, pour exprimer leur colère contre Alexandre de Moraes, juge du Tribunal suprême fédéral (TSF), la plus haute cour de justice, qu’ils accusent de mener une « persécution politique » contre l’ancien président d’extrême droite (2019-2022).

Poursuivi pour tentative de coup d’État visant à empêcher le retour au pouvoir de Luiz Inacio Lula da Silva lors des émeutes du 8 janvier 2023, Jair Bolsonaro risque jusqu’à quarante ans de prison. Mais la tension avec la justice a franchi un nouveau seuil lorsque les États-Unis ont menacé d’imposer des surtaxes douanières de 50 % sur les exportations brésiliennes début juillet, en représailles à une supposée « chasse aux sorcières » contre l’ancien président.

À la suite de ces menaces, qui doivent être mises à exécution le 6 août, le juge Alexandre de Moraes, chargé de superviser le procès, a durci les mesures à l’encontre de Bolsonaro. Le 18 juillet, il l’a accusé d’avoir mené des « actes hostiles » contre le Brésil, lui imposant le port d’un bracelet électronique, ainsi que l’interdiction de s’exprimer sur les réseaux sociaux et de sortir de chez lui le soir en semaine et le week-end.

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