Des touristes lors d’une excursion à Twillingate, sur l’île de Terre-Neuve (Canada), le 16 mai 2025.

Mais qu’est-ce qui pousse cette trentaine de personnes à patienter sous la pluie, en rang d’oignons, par une fraîche journée de juillet, devant la brasserie locale de Quidi Vidi, dans la banlieue nord de Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador, Canada) ? « Je viens juste pour la bière à l’iceberg ! », lance Daniel Walker, 58 ans. L’homme est arrivé de Floride pour se rafraîchir de quelques degrés dans l’anse rocheuse de ce quartier en périphérie de la capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, enchevêtrement de maisons bigarrées aux façades vermoulues. « La dernière fois, je suis venu à Terre-Neuve pour voir des icebergs, cette fois-ci, je vais en boire », ajoute-t-il.

« On en vend énormément, elle est brassée avec une eau d’iceberg vieille de 20 000 ans. C’est sûr que ça suscite la curiosité des touristes », explique le serveur de la Quidi Vidi Brewery, Gillian Crane, alors que des mouettes se disputent bruyamment des restes de morue en contrebas, dans la brume saline.

A Terre-Neuve-et-Labrador, les icebergs sont partout dans les commerces. Ils sont vendus en bière, en magnets pour frigos, en tableau façon Andy Warhol et, lorsque l’on arrive à l’aéroport de Saint-Jean, une chaîne de fast-food propose un burger « aussi beau qu’un iceberg », dans une pub où des croisiéristes regardent un immense sandwich flottant au milieu de blocs de glace.

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