
Certains membres du prestigieux Collège de France douteraient-ils de « l’urgence à agir » au sujet du changement climatique ? C’est en tout cas le sens des propos de l’un de ses éminents professeurs, le chimiste Marc Fontecave, en conclusion d’une table ronde organisée le 5 juin, au sein de l’institution académique et consacrée aux « dilemmes éthiques de l’activisme environnemental ».
Extrait : « Certes le GIEC, avec ses scientifiques, nous dit qu’on ne peut pas attendre trop longtemps, mais enfin, personne ne sait quand est la fin du monde. Donc il faut peut-être relativiser cette notion d’urgence. » Puis, tout en prenant soin de préciser qu’« il n’y a pas de raisons de ne pas avoir confiance dans ce que nous dit le GIEC », le titulaire, depuis 2008, de la chaire de chimie des processus biologiques poursuit son raisonnement.
« Il faut prendre les faits tels qu’ils sont, dans leur globalité, et il n’y a pas une vérité, mais un ensemble de connaissances fournies par tout un tas de gens. (…) On s’aperçoit alors que c’est beaucoup plus complexe : il y a en effet des informations qui nous disent qu’on a devant nous des choses très graves, mais on a aussi, si on veut bien être objectif, des éléments qui nous permettent de dire qu’il y a quand même des progrès dans certaines directions. »
Il vous reste 68.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.