Ellen Fullman, Energy Archive 2, pour instrument à cordes longues et le JACK Quartet, à la Bourse de Commerce, le 25 septembre 2025.

La rotonde de la Bourse de commerce-Collection Pinault a des allures d’entre-deux, jeudi 25 septembre, alors que le Festival d’automne à Paris s’apprête à y lever le rideau de sa programmation musicale. Entre deux expositions d’art plastique – spécialité du lieu –, dans la mesure où le dispositif à base de fils tendus qui traverse la salle pourrait passer pour une construction de l’arte povera laissée en plan depuis la clôture, plus tôt dans l’année, du parcours ouvert au public. Cette curieuse installation, fine dans le détail (réseau de cordelettes) et monumentale dans les proportions (28 mètres de long, le diamètre de la salle), pourrait également constituer une avant-première de l’exposition « Minimal » qui sera présentée dans tout le bâtiment à partir du 8 octobre.

Evidemment, il n’en est rien, mais ces perspectives restent à l’esprit et conditionnent la perception de la musique. Ellen Fullman, Américaine de 68 ans, se glisse entre les deux groupes de cordes (15 de chaque côté) qui évoquent deux instruments géants (de type guitare ou luth) dépourvus de caisse de résonance. Il y en a pourtant une, formée par les murs de la rotonde autour de spectateurs qui, assis parfois à même le sol, seront immergés dans le flux produit par le Long String Instrument (LSI) développé depuis plus de quarante ans par la compositrice. Des microcontacts disposés de loin en loin sur les cordes permettent aux événements acoustiques les plus ténus de poursuivre leur course dans l’espace par le biais d’une légère amplification.

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