Kate Lindsey, dans le rôle d’Elisabetta, et Lisette Oropesa, dans le rôle de Maria Stuarda, dans « Maria Stuarda », mis en scène par Antonello Manacorda, au Festival de Salzbourg, en Autriche, le 22 juillet 2025.

Quel ennui ! Nous ne saurons pas l’effet produit à distance par cette nouvelle production de Maria Stuarda, de Donizetti, dont la première, captée en direct du Grand Palais des festivals de Salzbourg, vendredi 1er août, était diffusée en temps réel sur la chaîne Mezzo. Le metteur en scène Ulrich Rasche a conçu un décor monumental (sans doute du meilleur effet sur l’écran) qui place la reine d’Ecosse et sa rivale, Elizabeth I (1533-1603), sur deux « planètes » irréconciliables. A savoir deux énormes tournettes qui, en même temps qu’elles sont en rotation, peuvent s’incliner et se mouvoir dans toutes les dimensions spatiales.

Le synopsis, tiré de la célèbre pièce de Friedrich Schiller (par ailleurs historien), s’articule autour d’une rencontre qui n’a jamais eu lieu – Schiller était aussi dramaturge ! –, celle des « sœurs » ennemies, dont l’affrontement conduira à la mort de Mary Stuart, décapitée en 1587, sur ordre de la souveraine d’Angleterre.

En plus d’être particulièrement bruyant (on entend craquer, grincer, crisser, crépiter), le mécanisme induit sur le plateau une lenteur inexorable, qui, si elle n’est pas sans symboliser le tour implacable du destin et du temps, s’introduit dans les corps dans une accablante ronde horlogère.

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