Benjamin Voisin et Rebecca Marder dans « L’Etranger », de François Ozon.

Le 2 septembre, Meursault fera son grand retour sur le Lido. Cinquante-huit ans après la projection de L’Etranger de Luchino Visconti au Festival de Venise, une nouvelle adaptation du roman d’Albert Camus y est sélectionnée en compétition officielle.

Derrière la caméra : François Ozon. Au téléphone, le réalisateur raconte qu’après avoir lu l’ouvrage, adolescent, il s’y est replongé à la faveur d’un projet de film avorté sur un jeune homme nihiliste. Et en est ressorti « bouleversé ». « Je me suis rendu compte que le livre était encore d’actualité, qu’il avait une force incroyable. » Par chance, les droits chez Gallimard étaient libres. Ne restait qu’à convaincre la famille Camus. Et à réfléchir à comment adapter un roman sorti en 1942 et aujourd’hui sujet à débat pour son traitement des Algériens.

François Ozon n’est pas le seul Français présent lors du festival italien – celui-ci se tient du mercredi 27 août au samedi 6 septembre – à avoir trouvé l’inspiration dans un livre. Sans compter le documentaire de Claire Simon, Ecrire la vie, montré dans le cadre de la sélection parallèle Giornate degli Autori et consacré à des lycéens qui discutent de l’œuvre d’Annie Ernaux, les quatre principaux films tricolores de cette Mostra 2025 sont des adaptations.

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