LETTRE DE TOKYO

« Cliché d’échographie pris à cinq semaines et six jours. Forme du fœtus confirmée ». Ce descriptif n’est pas sorti d’un cabinet médical. Il figurait en tête d’une annonce sur Mercari, numéro un de la vente entre particuliers au Japon. Elle a disparu le 1er septembre, date à laquelle le site a interdit le commerce de ces photos d’embryons. L’entreprise a considéré cette pratique « inappropriée » et non conforme à ses « principes fondamentaux ».
Elle a surtout réagi à un déferlement de critiques sur le réseau social X, suscité par un message posté le 18 août et dénonçant la vente de clichés d’échographies : « A quoi servent ces choses sinon à des fraudes de grossesse ? Les gens qui les achètent sont horribles. Ceux qui les vendent sont des ordures. Ce sont des photos précieuses de son enfant, pas un moyen de se faire de l’argent de poche ! », a lancé un certain Kingkazu. La vigueur du débat lancé a convaincu Mercari – par ailleurs déjà critiqué pour avoir laissé faire la vente de masques à des tarifs prohibitifs pendant la pandémie de Covid-19 – d’interdire la vente de ces photos.
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